Le « jockey » Roland Boutanive est soulagé.  Il a été blanchi par la Cour intermédiaire sous trois charges de corruption.

Dans son verdict rendu mercredi 31 octobre, le magistrat Azam Neerooa considère que l’accusation n’a pu établir la culpabilité du jockey. Il estime qu’il n’y a aucune preuve concrète prouvant que ce dernier a accepté des pots-de-vin.

Jean Roland Boutanive était poursuivi par la commission anti-corruption pour avoir, le 31 août 2003 au Champ de Mars,  accepté un pot-de-vin de  Rs 50 000 d’un dénommé Maheswarsing Chackoor. Et ce, sans le consentement de son entraîneur Sailesh Ramdin pour piloter le cheval Best of British qui a remporté la course.

Sous la deuxième charge, le jockey est accusé d’avoir obtenu la somme de  Rs 100 000 d’un dénommé William Dimba pour avoir piloté le même cheval. Il est aussi reproché à Roland Boutanive  d’avoir, le 18 octobre 2003, obtenu la somme de Rs 25 000 du même Maheswarsing Chacjkoor pour piloter Sporting Gamble. Le cheval a remporté la course qu’il courait.

Benoit  Halbwachs, secrétaire du Mauritius Turf Club (MTC) a soutenu lors du procès que Roland Boutanive était un jockey « freelance » en 2003. Saileshsing Ramdin a admis que Boutanive pilotait les chevaux de l’écurie Ramdin de juillet à novembre 2003. Il n’y avait aucun contrat de travail entre eux.

Dans sa déposition à la police, le jockey accepte avoir reçu des cadeaux des propriétaires et des membres de leurs familles.

Il était clair que Roland Boutanive était un jockey « freelance » et peut cependant, piloter les chevaux de n’importe qui. Le magistrat note que Sailesh Ramdin n’était pas l’employeur de Boutanive. Le magistrat a acquitté le jockey et les trois charges de corruption ont été rayées. Il était défendu par Me Gavin Glover, Senior Counsel.