Les autorités kenyanes ont lancé une opération de sécurité de grande ampleur dans la ville de Mandera, dans la région du nord du pays, suite à une explosion qui a grièvement blessé deux soldats lundi près de la frontière somalienne.

Certains suspects ont été arrêtés dans cette opération menée conjointement par la police et par les Forces de défense kenyanes (KDF).

Selon les résidents, plus de 20 villageois qui quittaient les lieux de l''''attentat perpétré  lundi matin ( 21 mai) ont été arrêtés par le personnel militaire et emmenés au commissariat local pour être interrogés.

Mohamed Yusuf, habitant de Bulla-Geneva a déclaré par téléphone à l’agence de presse chinoise Xinhua que trois membres de sa famille avaient été capturés par les KDF peu après cette explosion qui a également éventré un camion militaire, mais qu''ils avaient été libérés peu après leur interrogatoire.

"Il y a beaucoup de tensions dans la ville de Mandera après l’explosion qui a blessé deux soldats aujourd''hui", a déclaré M. Yusuf.

Plus de 15 agents de sécurité et des dizaines de civils ont été tués, beaucoup d''autres ont été blessés, et des biens matériels d’un montant total élevée ont été détruits à Mandera, Wajir, Garissa, Nairobi ou encore Mombasa depuis l''entrée des KDF en Somalie visant à y éradiquer la menace constituée par la milice somalienne Al-Shabab, affiliée à Al-Qaïda.

Al-Shabab a revendiqué les attentats au Kenya et menace quotidiennement de détruire les installations de sécurité ou les sites prestigieux du pays si l''armée kenyane ne quitte pas la Somalie, un pays ravagé par la guerre depuis de nombreuses années.

(Photo (archives) : Des victimes d’un attentat à Nairobi, en octobre 2011).

(Source : Agence de presse Chine Nouvelle).