Des étudiantes de la Central School of Nursing de l’hôpital Victoria s’étaient récemment insurgées contre l’interdiction de porter le hijab. Le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, est intervenu pour faire revoir les règlements.

«C’est une affaire réglée. Elles en ont le droit», assure Lormus Bundhoo, le ministre de la Santé, sollicité par l’express. Il ajoute que rien n’empêche quelqu’un de porter un hijab du moment que cette personne est en uniforme.
Ces sont des infirmières qui s’estimaient lésées par les règlements de la Santé qui ont contacté Shakeel Mohamed. Le ministre explique qu’un «des instructeurs leur avait dit qu’elles n’avaient pas le droit de porter autre chose que l’uniforme. On n’est tout de même pas la France ! Je suis intervenu et le problème a été réglé».

Selon une source proche du dossier, l’interdiction initiale du port du hijab découlerait directement des règlements du ministère. «Il y a un pattern des uniformes pour les nurses, et tous les élèves doivent le suivre. C’est ainsi partout», explique notre source. D’autres accessoires, comme les chapeaux et casquettes ne seraient donc pas admis. «Certaines ont demandé à pouvoir porter le hijab et le ministère a sorti une circulaire pour dire que c’était désormais permis », ajoute notre source.

Contacté par l’express, Bagooaduth Kallooa, président de la Nursing Association, désapprouve l’intervention politique. « Je ne conteste pas le droit aux infirmières de porter le hijab, mais la question étant déjà très sensible, il aurait mieux valu dépolitiser.» Il estime que c’est un comité plus élargi qui aurait dû se pencher sur la question.