Le ministre budget transitoire de Rama Sithanen sera axé sur la protection des emplois et l’investissement dans les infrastructures pour faire face à la crise financière internationale et à la récession.

C’est ce qu’a annoncé le ministre des Finances lors d’une conférence de presse, ce 4 avril.

Un autre budget sera présenté six mois après celui de mai, soit en novembre, a aussi indiqué le ministre. «Ces six mois nous permettra de voir comment a évolué la récession au plan international et ses incidences sur Maurice. On apportera les corrections nécessaires pour nous adapter», explique le ministre des Finances.

Rama Sithanen que sa politique pour l’emploi consistera à protéger et à sauver tous les emplois qui peuvent l’être et d’en créer un maximum d’autres.

L’investissement dans les infrastructures permettra de créer des emplois, mais également donnera au pays la possibilité de rebondir très vite quand la récession prendra fin, dit le ministre.

Ram Sithanen affirme également que le budget de mai lui permettra de corriger le tir, si le besoin se fait sentir, en ce qu concerne son «Additional Stimulus Package» qu’il a présenté au Parlement pour soutenir les secteurs de l’économie touchés par la récession internationale, principalement le tourisme et l’industrie du textile tournée vers l’exportation.

Ces deux secteurs ont connu une contraction de 8 et 7 % respectivement pour les deux premiers mois de cette année. Les autres secteurs de l’économie, dont le secteur financier, l’Investissement direct étranger, les usines produisant pour le marché local, entre autres, se portent à merveille, assure le ministre des Finances.

La décision de présenter deux différents budgets se situe dans le cadre de la politique du ministre des Finances de faire coïncider l’année financière avec l’année civile, c’est-à-dire du 1er janvier au 31 décembre. Elle a été prise avant que la crise financière ne pointe son nez.

«Le fait que nous aurons la possibilité de présenter deux différents budgets cette année est une bénédiction dans la situation financière actuelle», affirme Rama Sithanen.