Le ministre du Travail promet d’offrir un salaire aux pêcheurs qui sont actuellement sans emploi. Il faut souligner que le syndicat des pêcheurs négocie actuellement avec les compagnies de pêches pour qu’ils reconsidèrent leurs politiques de recrutement.

Le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, a promis aux quelque 100 pêcheurs qui sont sans emploi un salaire. C’est en tout cas ce qui ressort d’une réunion tripartite au siège du ministère du Travail le vendredi 10 février. Les compagnies de pêche et les syndicats des pêcheurs, ces derniers bénéficiant du soutien de la General Workers Federation (GWF), sont actuellement en négociation afin de convaincre les compagnies de pêche à revoir leurs politiques de recrutement. « J’ai proposé une plateforme de négociation aux deux parties, en espérant qu’elles parviennent à trouver un accord », explique le ministre du Travail.

Toutefois, en attendant la deuxième réunion tripartite prévue pour le jeudi 16 février, le ministre du Travail a promis une aide financière aux pêcheurs qui sont actuellement sans emploi.

« J’ai déjà touché quelques mots à la ministre de la Sécurité sociale, qui a réagi positivement à ma requête. Nous espérons que cette aide financière aidera ces pêcheurs, le temps qu’ils parviennent à trouver un terrain d’entente avec les compagnies de pêche », a-t-il poursuivi.

Les pêcheurs de bancs avaient, en effet, entamé une campagne de protestation au mois de janvier. Plusieurs d’entre eux soutenaient être sans emploi depuis 10 mois, reprochant aux compagnies de pêche mauriciennes de privilégier le recrutement de pêcheurs malgaches. Ces derniers acceptent de travailler pour un salaire bien inférieur à celui des Mauriciens. Mustapha Mohamed avait ainsi entamé une grève de la faim depuis le 15 janvier et y a mis un terme la semaine dernière.

Judex Ramphul, président du Syndicat des Pêcheurs, estime qu’il était plus que temps pour le gouvernement de s’intéresser à la cause de la communauté des pêcheurs. « Certains d’en eux n’ont pas travaillé pendant plus d’une année. Cette aide financière leur sera bénéfique en attendant que nos revendications soient prises en considération », soutient-il.

Ashok Subron, porte-parole de la General Workers Federation (GWF) précise que les revendications portent, entre autres choses, sur le salaire de base réclamé par les pêcheurs.

« Lors de cette réunion, nous avons aussi proposé que les pêcheurs mauriciens reçoivent Rs 550 la journée et ce sur une durée de huit heures », explique le syndicaliste de la GWF. Cette confédération syndicale négocie sur les conditions de travail des pêcheurs auprès du ministre du Travail aux côtés du Fédération des Travailleurs Unis (FTU).