A l’occasion de l’ouverture de la saison de la pêche à la senne, les pêcheurs de Trou-d’Eau-Douce s’étaient massés très tôt ce jeudi 1er mars pour une cérémonie. A cette occasion, le ministre de la pêche suggéré la reconversion des gens de la mer.

Les pêcheurs de la senne ont bien apprêté leurs pirogues et leur filet pour ce rendez-vous annuel. Le ministre de la Pêche, Nicolas Von-Mally, présent à l’occasion, a affirmé qu’il y a d’autres opportunités dans le secteur. « Les pêcheurs peuvent se reconvertir dans l’élevage de crabes et d’autres métiers du secteur du seafood » », a-t-il déclaré.

La saison de la pêche à la senne débute fin février pour se terminer fin août, soit en hiver. Les pêcheurs sont autorisés à pêcher en grande quantité, mais sous la supervision des garde-côtes et des officiers du ministère de la Pêche. Cette année, le coup d’envoi a été donné à Trou-d’Eau-Douce.

Evoquant la reconversion et le recyclage des pêcheurs, le ministre a fait ressortir que le secteur du seafood est en pleine croissance. « Beaucoup de pêcheurs à la senne ont cessé ce métier, d’autres devront suivre le pas. Et le ministère de la Pêche les encourage à prendre une autre voie. Au centre de formation d’Albion, des cours sont proposés à l’intention des pêcheurs pour l’élevage de crabes et d’autres fruits de mer », explique le ministre.

Une des revendications des pêcheurs de la senne concerne l’élargissement les zones de pêches. « Les zones de pêche à la senne ont été réduites, avec pour conséquences que les pêcheurs ont moins de poissons qu’auparavant. Les garde-côtes veillent au grain. Je fais un appel au ministre pour revoir cette situation, il y va du gagne-pain des familles de pêcheurs », souligne Pierre Rondi, responsable de la coopérative qui gère le débarcadère.

A ce propos, Nicolas Von Mally confie qu’il va rencontrer les pêcheurs de la senne et le ministère du tourisme pour délimiter de nouvelles zones.

La saison de la pêche à la senne dure cinq mois par an, une période insuffisante à cause de l’hiver et les pêcheurs disent avoir du mal à s’en sortir. « Les pêcheurs de la senne n’ont qu’une compensation de Rs 4 000à Rs 5 000 mensuellement. C’est insuffisant, certains sont contraints de faire de petits boulots », ajoute Jules Victoire.