Pas moins de cinq drains déversent une eau usée noirâtre et nauséabonde dans la mer, selon la conseillère de district pour Le Morne.Les eaux que les habitants utilisent à la cuisine et à la salle de bains se jettent dans ces drains et vont directement à la mer. Les conseillers réclament une solution pour éviter que la situation ne se détériore davantage.

La mer tient une place incontournable dans la vie des habitants du Morne. En sus d’avoir une magnifique vue sur l’océan, la plupart de ses habitants vivent de la mer, que ce soit de la pêche ou des sports nautiques. Il y a aussi ceux qui tout en ayant un emploi rémunérateur à terre, se plaisent de temps en temps à aller taquiner la mer à la recherche d’un ti-cari. Dans le temps, le lagon ceinturant cette partie de l’île foisonnait de coquillages, de crustacés et de poissons. Au fil des ans, les choses ont énormément changé. La mer a tendance à s’appauvrir.

Clayvie Jean, conseillère de district pour Le Morne, témoigne de cet état de choses. Elle met en cause la pollution de l’environnement qui commence à prendre des proportions alarmantes. En flânant dans le coin, on se rend compte que pas moins de cinq drains laissés à ciel ouvert déversent dans la mer une eau usée noirâtre et nauséabonde. «Les eaux que les habitants utilisent à la cuisine et à la salle de bains se jettent dans ces drains et vont directement à la mer», explique Clayvie Jean.

Ces conduits, affirme-t-elle, n’ont pas été construits pour une telle utilisation. Ils étaient censés évacuer les eaux de pluies et non les eaux usées en provenance des habitations. Elle a le sentiment que ce mauvais usage met en danger l’écosystème marin tout en exposant les habitants à de gros risques sur le plan sanitaire. «Il y a notamment les enfants qui ne sont pas particulièrement conscients du danger auquel ils s’exposent en jouant à proximité de ces drains», ajoute pour sa part Anouska Labonne, vice-présidente du village. Les conseillers font de plus ressortir que de par la topographie de ce lieu, les eaux vont directement à la mer. «Le village est coincé entre la montagne et la mer», note Remilene Ramalingum, conseiller de village.

Il se trouve que certaines personnes ne sont pas conscientes des conséquences néfastes des eaux usées sur l’environnement. D’autres n’ont pas les moyens d’aménager des fosses septiques et disposent de leurs eaux usées de manière peu recommandable. Les conseillers réclament une solution pour éviter que la situation ne se détériore davantage. «Il faudrait que le ministère de l’Environnement nous aide à installer un système moderne d’évacuation des eaux usées pour le village», indiqueClayvie Jean. Elle souhaiteégalement que les autoritésorganisent une campagnede sensibilisation auprès deshabitants avant que le lagonne dépérisse davantage.