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Le pétrole malgache pourrait intéresser les Réunionnais
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Le pétrole malgache pourrait intéresser les Réunionnais
Des forages pétroliers dans la région de Morondova à Madagascar permettent actuellement une production de 1000 barils par journée d''''exploitation. Mais les perspectives en production sont très intéressantes pour les deux sociétés en charge de l''exploitation de ces puits : Total et Madagascar Oil.
Les puits de pétrole malgaches pourraient produire dans les 10 ans à venir près de 150 000 barils/jour. A titre de comparaison, la raffinerie Jubail de Total en Arabie Saoudite produit à pleine capacité 400 000 barils de brut par jour, soit le quart des capacités de raffinage de la France. Une aubaine quand on sait que l''or noir est une énergie fossile appelée à disparaitre dans les prochaines décennies. "Total est sur tous les fronts. La découverte de nouvelles ressources permet de jouer sur les prix", explique Eric Le Blevec, directeur de Total Réunion.
Même si Total Réunion n''est pas impliqué dans l''exploitation du brut malgache, il peut être judicieux de suivre de près l''évolution de ces sites de production sur des terres voisines de quelques centaines de kilomètres de notre île. On sait que la Réunion est alimentée depuis Singapour et que cette alimentation coûte cher. "Il faut énormément de temps. Mais je vous rappelle que la construction d''une raffinerie est un investissement gigantesque", prévient-il. En clair, si La Réunion est un jour alimentée par les puits de pétrole malgaches, ce ne sera pas avant plusieurs années, et seulement si l''investissement pour les compagnies pétrolières s''annonce intéressant.
"On construit de plus en plus de raffinerie en Asie, car il y a actuellement en Europe une surcapacité de raffinage", ajoute-t-il. Mais d''autres pistes en dehors de Madagascar sont étudiées par Total. "L''exploration est une activité du groupe. On est présent à Madagascar en fournissant une aide logistique (…). On se focalise également sur l''Afrique de l''Est", souligne-t-il.
Si la consommation de carburant chute en Europe, il n''en est pas de même en Asie où la croissance et la demande en pétrole sont toujours importantes. Les compagnies pétrolières doivent pouvoir répondre à cette demande. Selon l’United States Geological Survey (USGS), le canal du Mozambique (situé entre le Mozambique et Madagascar) est une "prochaine mer du Nord en puissance" et les réserves en pétrole, qui s''y accumulent, sont très importantes. Plus d''une quinzaine de firmes internationales, dont Total, s''activent déjà sur ce terrain.
 
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