Le parti de Marc Ravalomanana module sa position en vue des négociations pour trouver une issue à la situation actuelle. Il n''''est plus question d''un retour de Marc Ravalomanana en tant que président avec les pleins pouvoirs.

Le Tiako i Madagasikara (TIM) annonce la couleur. Le parti de l''ancien président Marc Ravalomanana laisse entendre une évolution dans sa position. « Nous sommes ouverts au dialogue », a fait savoir hier l''ancien député Raharinaivo Andrianantoandro, porte-parole et membre du bureau politique de la formation.

Il concède à demi-mot l''impossibilité d''un retour à la situation d''avant le 17 mars. « En tenant compte de la conjoncture actuelle, nous sommes prêts à prendre des décisions en conséquence », a soutenu l''ancien parlementaire.

En filigrane, la déclaration de Raharinaivo Andrianantoandro implique deux points essentiels sans qu''il les formule explicitement. Le TIM est prêt à négocier et n''est plus aussi si catégorique quant au retour de Marc Ravalomanana en tant que président de la République avec les pleins pouvoirs.

L''autre grande conséquence de la position du parti concerne la prise en compte de l''évolution de la situation sur le terrain, au-delà du débat juridique sur la légalité des actes pris depuis le 17 mars. Ceux-ci portent notamment sur la création de la HAT, du gouvernement de transition et de l''organe consultatif qu''est le Conseil national de la transition (CNT).

En contrepartie, l''ancien parlementaire établit la condition du TIM lors des prochaines négocations : « Marc Ravalomanana reste le président de la République », a-t-il avancé tout en laissant un flou sur les limites des pouvoirs à conférer à l''ancien chef de l''État.

Raharinaivo Andrianantoandro propose en même temps que les forces armées soient une des composantes des discussions futures. « Il faut, d''une manière ou d''une autre, les intégrer dans les négociations compte tenu du rôle qu''elles jouent », a-t-il argumenté.

Le parti fondé par l''ancien chef de l''État veut montrer sa volonté d''aboutir à une solution définitive pour régler la situation politique. Celle-ci intervient au moment où une mission du Groupe de contact international qui vient de se constituer à Addis-Abeba (Ethiopie) est attendue dans les prochains jours. Celui-ci a pour mission de désigner un interlocuteur permanent afin de remettre sur les rails les négociations entre les acteurs de la vie politique à Madagascar.

Surenchère ou non, le membre de la HAT, Alain Ramaroson a déjà placé la barre assez haute avant que ne débutent les négociations. « Il n''est plus question de voir le retour de Marc Ravalomanana au pouvoir », a-t-il annoncé.

« Des réclamations en vue d''instaurer le dialogue ont été plusieurs fois formulées quand il était au pouvoir, mais il était resté sourd », a-t-il conclu.

(Source : L’express de Madagascar)

Lexpress de Madagascar