Le président allemand Christian Wulff a annoncé ce vendredi 17 février sa démission. « La confiance de mes citoyens est affectée. Pour cette raison, il ne m''''est plus possible d''exercer mes fonctions. C''est pour cela que je démissionne », a déclaré solennellement M. Wulff.

Celui-ci est un conservateur que la chancelière Angela Merkel avait difficilement fait élire à la présidence en juin 2010.
Le parquet de Hanovre a réclamé jeudi soir la levée de l''immunité après des soupçons de prévarication. La chancelière allemande, Angela Merkel, a annulé vendredi sa visite en Italie où elle devait rencontrer le président du conseil Mario Monti, alors que les appels à la démission du président Wulff se multipliaient.

Sous les feux des critiques

M. Wulff est, depuis la mi-décembre, sous les feux des critiques des médias allemands, qui l''accusent d''avoir tenté d''étouffer une affaire de crédit privé obtenu auprès de la femme d''un ami industriel alors qu''il était chef du gouvernement de Basse-Saxe. Depuis, il ne s''est pas passé une semaine sans qu''éclate une nouvelle affaire du même genre.

A la mi-janvier, le domicile de son ancien porte-parole, congédié le 22 décembre, a été perquisitionné. Il est soupçonné de corruption pour des faits survenus entre 2007 et 2009, alors qu''il était porte-parole de M. Wulff qui était chef du gouvernement régional de Basse-Saxe. M. Wulff a toujours rejeté ces accusations et exclu, au début de janvier, de démissionner. En Allemagne, les fonctions du président sont essentiellement honorifiques, mais il se doit d''être une autorité morale.

Sources : LeMonde.fr/AFP

LeMonde.fr/AFP