Deux syndicalistes rodriguais estiment que la façon de faire du Pay Research Bureau depuis 2002 pourrait créer la perception qu’il ne favorise pas l’épanouissement du processus de l’autonomie de l’île.
 
Le Pay Research Bureau (PRB) est, malgré lui, pris ces jours-ci dans le tourbillon politique qui résulte de la difficulté de Rodrigues de trouver un équilibre socio-politique confortable depuis 2002 date à laquelle elle évolue dans le cadre d’une île autonome.
 
Créé en 1997, le PRB est un organisme indépendant chargé de revoir les salaires, les structures déterminant les différents niveaux de responsabilités et les conditions de travail dans la fonction publique tant à Maurice qu’à Rodrigues.
 
Regroupées au sein de la Fédération des Syndicats du Secteur Public (FSSP), la Rodrigues Government Employees Association (RGEMA) et la Rodrigues Public Sector Workers’ Union sont les deux syndicats des fonctionnaires de l’île. Convaincus à tort ou à raison de l’existence d’un courant anti-autonomie, Alain Tolbize et Stevenson Clair, les deux dirigeants de ces organisations syndicales ont, lors d’une conférence de presse le 10 février à Port-Louis, lancé un sévère ultimatum au Pay Research Bureau. Les syndicats préparent un mémoire en vue de la publication du prochain rapport du PRB prévu pour 2013.
 
« Choisissez une fois pour toutes votre camp. Ou bien vous croyez dans l’autonomie et vous nous donnez les moyens pour réussir son implantation à Rodrigues. Ou bien vous vous rangez du côté de ceux qui veulent faire capoter le projet d’autonomie en refusant de nous aider comme il faut », a martelé Alain Tolbize.