La National Housing Development Company (NHDC) n’a pas perdu de temps après la décision de l’Etat d’assurer un soutien financier annuel aux syndics de ses 44 zones résidentielles. Le processus en vue d’y instituer des syndics a déjà démarré.

De la lumière au bout du tunnel pour les occupants des 44 sites résidentiels construits par la National Housing Development Company (NHDC). Et pour cause. Le nouveau directeur de cette institution, Bashir Khodabux, a fixé une période de six mois à compter de janvier 2012 pour les doter individuellement d’un syndic.

Tâche herculéenne du fait que depuis la mise en opération des premiers sites, il y a près de 18 ans, tous ont eu du mal à installer un syndic et surtout à assurer son bon fonctionnement dans le temps.

La mise en route de ce projet a été rendue possible après que Xavier Luc Duval, ministre des Finances, a, lors de son premier discours budgétaire, annoncé l’intention du gouvernement d’accorder une subvention aux occupants de chaque appartement de ces 44 sites résidentiels pour permettre à un syndic d’y fonctionner normalement pour permettre à un syndic d’y opérer confortablement.

L’aide du gouvernement par appartement sera de Rs 200 par mois soit Rs 2 400 l’an. Ce ne sera pas de l’assistanat puisque les bénéficiaires seront invités à verser une contribution au fond commun de leur syndic.

« Nous avons déjà démarré les travaux préliminaires en vue de la réalisation de ce projet », soutient Bashir Khodabux. Parallèlement à cette initiative, une enquête sera menée auprès des résidents des 44 sites résidentiels. Le but principal de cette démarche vise à y effectuer un état des lieux et à établir le profile des résidents sur la base d’un questionnaire. Des travailleurs sociaux ayant déjà acquis une expérience dans le domaine de l’accompagnement auprès des occupants de zones résidentielles ont été engagés.

L’autre étape consistera à la mise en place des syndics. La NHDC s’est assurée de l’aide d’anciens collaborateurs et cadres qui ont une longue expérience dans le fonctionnement de syndics ou les droits et les devoirs des copropriétaires. Ces collaborateurs auront la lourde tâche de sensibiliser les résidents sur l’importance de confier la gestion de leur résidence par un syndic.

Un des points faibles notés au niveau du fonctionnement des syndics dans ces zones résidentielles est l’exercice d’un contrôle rigoureux des finances. Pour parer à tout risque de mauvaise administration de fonds, les syndics seront enregistrés auprès du Registrar of Associations. Ce qui permettra à l’Etat d’exercer un contrôle sur la façon dont les fonds alloués sont utilisés.

Bashir Khodabux ne veut pas que le syndic se cantonne uniquement dans son rôle de gestion de sites résidentiels. Il souhaite les encourager à lancer des activités susceptibles d’y renforcer la vie communautaire. Il pense notamment à l’animation culturelle ou musicale après un repérage de talents cachés, à l’organisation de tout type d’activités susceptibles de recueillir des fonds.