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Le tortionnaire de Cleveland condamné à la prison à vie

2 août 2013, 06:35

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Le tortionnaire de Cleveland condamné à la prison à vie

Ariel Castro a été condamné à la prison à vie jeudi pour avoir séquestré et violé pendant une décennie trois femmes, au cours d'une audience marquée par le témoignage poignant d'une victime et le plaidoyer confus du tortionnaire de Cleveland.

 

Ariel Castro a eu beau plaider qu'il n'était pas un "monstre", le juge Michel Russo lui a promis qu'il ne sortirait jamais de prison, en lui infligeant la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de prison de 1.000 ans.

 

"Monsieur, il n'y a pas de place ni dans cette ville, ni dans ce pays, ni en fait dans ce monde, pour ceux qui réduisent les autres à l'esclavage, pour ceux qui agressent sexuellement et qui brutalisent", a fustigé le juge.

 

Pour échapper à la peine de mort, l'ancien chauffeur de bus scolaire avait plaidé coupable de 937 chefs d'enlèvements, viols et meurtre aggravé --pour avoir mis fin à la grossesse d'une de ses victimes en la rouant de coups.

 

"Je ne suis pas un monstre, je suis une personne normale, je suis juste malade", avait auparavant plaidé le quinquagénaire d'origine portoricaine, vêtu de la tenue orange de prisonnier, les poignets et les chevilles entravés.

 

Pendant sa déposition devant le juge, Ariel Castro, le visage rond couvert d'une barbe poivre et sel et barré de lunettes rectangulaires, s'est retourné de temps à autre vers Michelle Knight, 32 ans, l'une de ses trois victimes assise dans la salle d'audience.

 

"Je sais que j'ai tort à 100%" mais "je pense que je suis dépendant de la pornographie au point que cela me rend impulsif et je ne réalise pas que ce que je fais est mal", "je suis dépendant, comme d'autres sont dépendants de l'alcool", a-t-il dit avant de demander pardon à ses victimes. "Je suis vraiment désolé", a-t-il dit, "vous savez toutes ce qui s'est passé dans cette maison", a-t-il ajouté, et, se tournant vers le juge: "Je veux vous dire qu'il y avait une harmonie dans cette maison".

 

"Je n'ai jamais battu ces femmes, je ne les ai jamais torturées", a-t-il assuré fermement, poursuivant ses déclarations décousues. "La majorité des relations sexuelles qui ont eu lieu dans cette maison, presque toutes, étaient consenties. Dire que je les ai forcées est complètement faux, il y a même des fois où elles demandaient".

 

Ses déclarations suivaient le témoignage poignant de Michelle Knight, qui a raconté en pleurs devant la cour "l'enfer" qu'elle a vécu dans la maison de Cleveland.

"J'ai vécu 11 ans d'enfer, maintenant votre enfer ne fait que commencer", a-t-elle promis à son bourreau, en essuyant ses larmes.