Un candidat au poste de directeur au Fashion and Design Institute a porté plainte devant l''''Equal Opportunities Commission (EOC). Il soupçonne des considérations castéistes.

Allégations de discrimination au Fashion and Design Institute (FDI). Un candidat non retenu pour le poste de directeur estime que l’élément castéiste aurait eu un rôle à jouer dans l’exercice de recrutement.

Il a alors remis en cause l’embauche de la directrice, Sadna Jawaheer, devant l’Equal Opportunities Commission (EOC). Selon nos informations, l’EOC a des raisons de penser que tout n’a pas été fait dans les règles.

Contactée par l’express pour une réaction, Sadna Jawaheer a été succincte.

«On a déjà été devant l’Equal Opportunities Commission, mais un membre indépendant du panel chargé des entretiens est actuellement en voyage.»

C’est au retour de ce dernier, confirme Sunil Beerbul, président du FDI, que l’affaire devrait être entendue devant l’EOC de nouveau. «Il sera de retour le 6 janvier. Après le 8, nous devrions être convoqués. Je ne peux rien dire de plus.»

Selon les informations de l’express, ce qui a attiré l’attention de l’EOC sur cette affaire est le fait que Sadna Jawaheer soit encore très jeune et a peu d’expérience compararativement au candidat qui est à l’origine de la plainte. Il estime que le fait que cette dernière soit de la même caste que celle du président, Sunil Beerbul, aurait joué en sa faveur. De plus, quatre des cinq candidats appartenaient à la même caste.

Certains documents ont déjà été remis à l’EOC, dont les marksheets utilisés pour évaluer les candidats, jugés «assez perturbants» par les membres de l’EOC. Les membres composant le panel ont tous donné le même nombre de points à chacun des cinq candidats figurant sur le shortlist.

Qui plus est, ces feuillets sont tous signés et datés par les membres du panel, mais les signatures et les dates ne correspondent pas aux scores inscrits sur les feuilles des candidats. Ce qui fait penser à l’EOC que les chiffres ont été inscrits par quelqu’un d’autre.

L’EOC souhaiterait entendre simultanément tous les membres du panel chargé de conduire les entretiens d’embauche. Si les soupçons s’avèrent, l’EOC prendra l’affaire très au sérieux, indique-t-on.

L’EOC a eu un autre cas similaire concernant une école confessionnelle de la capitale récemment.

Le poste de Deputy Rector était vacant et une plainte anonyme auprès de l’EOC a allégué qu’il a été «réservé» pour une personne spécifique. Cette dernière était de la même caste que tous les membres du Trust qui gèrent l’école.

Si le représentant du Trust a nié cette information devant l’EOC, il est toutefois convenu qu’un exercice d’appel à candidatures internes serait lancé. L’express n’a cependant pas pu contacter les responsables de l’école pour une réaction.