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Les Anglais refusent aux Américains le droit d’utiliser Diégo Garcia pour attaquer l’Iran
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Les Anglais refusent aux Américains le droit d’utiliser Diégo Garcia pour attaquer l’Iran
La Grande-Bretagne ne donnera pas son feu vert aux Etats-Unis pour un « build-up » de ses troupes sur les bases militaires telles que Diégo Garcia, dans la perspective d’une frappe préventive contre l’Iran. Une révélation faite le jeudi 25 octobre 2012 par le quotidien britannique The Guardian.
Diégo Garcia ne pourra pas être utilisée comme base arrière pour des attaques contre l’Iran. C’est la réponse donnée par Londres face au lobby de Washington d’avoir recours à ses installations militaires pour une frappe préventive contre la république islamique selon l’édition du jeudi 25 octobre 2012 du journal britannique The Guardian.
Le journal indique que les diplomates américains ont discuté avec Londres afin d’utiliser cette base installée sur l’archipel des Chagos dont Maurice se dispute la souveraineté. Si Londres n’a pas accédé à la requête de son partenaire outre-Atlantique, c’est dû au fait qu’une assistance à toute attaque contre l’Iran serait une infraction aux droits internationaux, explique le quotidien.
The Guardian souligne avoir obtenu des renseignements à l’effet que les Américains lorgnaient également la base britannique de Chypre dans le cadre d’un « build-up » de ses forces autour du Golfe. Diégo Garcia, lui, devait servir à accueillir des avions décollant des bases américaines de l’île Ascension en plein océan Atlantique.
En fait, tout ceci fait partie d’un plan mis en place face à la menace du développement de l’arme nucléaire par l’Iran. Les ministres britanniques ont donc recherché un avis légal auprès de leur Attorney-General et celui-ci a avancé les raisons pourquoi ils ne pouvaient donner leur feu vert à l’administration Obama.
The Guardian rapporte également que les Américains n’ont pas encore fait de demande formelle car une telle attaque n’est pas imminente. Les discussions portant plutôt sur la position qu’afficherait le gouvernement britannique face à une telle démarche. Dans l’intervalle, une délégation militaire britannique s’est déjà rendue au siège de l’US Central Command, à Tampa, en Floride, pour passer en revue des plans d’urgence en cas de conflit avec l’Iran.
Londres est prêt à aider Washington si un conflit s’est déjà déclaré mais est réticent à l’épauler à constituer des forces de frappe.
« Il est probable que si les Israéliens se décidaient à attaquer l’Iran ou que les Américains pensent qu’ils doivent le faire pour les Israéliens, la Grande-Bretagne ne sera pas informé en avance, » indique une source gouvernementale britannique au Guardian. « Dans ce cas-là, le gouvernement préférerait que ça soit ainsi ».
A ce jour, Américains et Britanniques privilégient une solution diplomatique. Mais les Israéliens sont « nerveux » face au programme d’enrichissement de l’uranium par le régime des ayatollahs. Israël a déjà évoqué la possibilité d’une frappe et Benyamin Netanyahu, son Premier ministre, a évoqué l’urgence d’une action militaire à la tribune des Nations unies le mois dernier.
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