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Les architectes du privé veulent participer aux projets de construction de l’Etat
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Les architectes du privé veulent participer aux projets de construction de l’Etat
L’Association des Architectes de Maurice fait le constat d’un manque de considération de la part du gouvernement. Ces professionnels souhaitent collaborer avec ceux de l’Etat sur les nombreux projets publics.
C’est un sentiment d’abandon que ressentent les architectes de l’Association des Architectes de Maurice (AAM). Ils lancent un appel au gouvernement pour davantage de considération. Ces professionnels affirment que plusieurs de leurs propositions ont été rejetées au niveau du Professional Architects Council. Ils souhaitent aussi un partenariat public-privé dans des projets de l’Etat.
Les architectes ont fait part de leurs revendications à la presse, ce mercredi 29 février, à l’hôtel le Saint Georges à Port-Louis.
Vinesh Chintaram, membre de l’AAM avance qu’il serait dans l’avantage du public que le gouvernement et le secteur privé puissent collaborer sur des projets de l’Etat. Cette proposition devrait également être bénéfique aux architectes du privé afin de redynamiser le secteur.
L’amendement du Professional Architects Council (PAC) Act 2011 suscite également l’inquiétude des membres de l’association. Plusieurs consultations ont eu lieu entre les architectes du privé et le gouvernement afin de revoir cette loi. Toutefois, Ramdas Mootanah, vice-président de l’AAM, parle d’un rejet de la majorité des recommandations de l’association.
« Nous avons remarqué un changement dans la composition du Professional Architects Council proposé dans l’ébauche de la loi. L’Etat y est surreprésenté Il y aura trois membres du ministère des infrastructures publiques, trois membres élus, un représentant de l’AAM et un autre du State Law Office », explique Ramdas Mootanah. Rappelons que la nouvelle loi n’a pas encore été promulguée.
En effet, c’est l’AAM qui est à l’origine de la loi de 1988 qui régit le conseil des architectes. « Nous souhaitions avoir un projet de loi moderne mais nous sommes déçus. On vient nous imposer des membres du gouvernement alors qu’à la base, ce conseil n’est pas une initiative de l’Etat », affirme Pat Ng, président de l’AAM.
Une autre loi retient l’attention des professionnels de l’architecture. Il s’agit du Construction Industry Development Board Act 2008. « On nous demande de nous enregistrer auprès de ce conseil afin d’exercer. L’aberration c’est qu’on est déjà membre du PAC et il y a redondance », poursuit Pat Ng.
Les membres évoquent aussi des irrégularités au sein de la profession des architectes à Maurice. Ils font ressortir que des consultants étrangers exercent dans cette profession sans se faire enregistrer au PAC. « Nous avions demandé qu’une instance soit créée pour qu’il y ait un meilleur contrôle sur les pratiques des architectes étrangers », soutient le vice-président.
Les membres de cette association affirment qu’ils comptent bien faire entendre leurs voix afin que les lois soient promulguées avec leurs propositions.
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