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Les clubs de jeunes fermiers et des entrepreneurs agricoles récoltent leurs fruits
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Les clubs de jeunes fermiers et des entrepreneurs agricoles récoltent leurs fruits
En 2010, les clubs des Jeunes fermiers ont été réorganisés au sein des clubs d’Agro-entrepreneurs. Dix-sept clubs d’entrepreneurs agricoles ont vu le jour. Ils regroupent 207 membres. Les femmes, au nombre de 757, sont regroupées au sein de 25 clubs.
On est certes bien loin des années 1970 lorsque l’agriculture avait un certain attrait auprès des membres des clubs de jeunes fermiers. Mais un concours organisé en 2011 par le ministère de l’Agro-industrie, sous l’égide de l’Agricultural Research Extension Unit (AREU), a démontré que la flamme n’est pas morte pour autant.
En effet, ce concours a attiré presque la totalité soit 56 des 64 clubs de fermiers. Il avait pour objectif de promouvoir la participation des jeunes et des femmes dans la pratique des activités agricoles et leur engagement dans l’agro-industrie. La compétition comprenait plusieurs activités, entre autres, l’aménagement de jardins potagers, la fabrication de toits et de conteneurs de jardinage, la production de fruits, d’épices et d’herbes, la fabrication du compost, la mise en place de projets d’élevage, la production de fraises, de champignons et la culture de produits agricoles selon l’approche hyonique.
L’intérêt des jeunes pour l’agriculture a quelque peu régressé par rapport au niveau atteint dans les années 70. C’est en 1966 que les clubs de jeunes fermiers ont été regroupés au sein d’une fédération nationale. La mise sur pied des clubs de jeunes fermiers résulte de l’engagement d’une promotion de jeunes animée par le Peace Corps des Etats-Unis.
« Cette fédération a joué un rôle important dans le développement du secteur agricole au cours de ces années, ses membres avaient été particulièrement actifs dans la production de pommes de terre, dans l’aviculture et la production des œufs », a indiqué Satish Faugoo, ministre de l’Agro-industrie lors de la cérémonie de remise de prix de ce concours à l’auditorium de l’Institut Rabindranath Tagore, le samedi 28 juillet 2012.
A l’époque, le ministère de l’Agriculture, actuellement ministère de l’Agro-industrie, s’est engagé dans un programme visant à susciter l’intérêt des jeunes de moins de 18 ans pour des activités agricoles. La mise en place de ce projet bénéficiait du soutien de la Food and Agriculture Organization (FAO).
« A un moment donné, on a atteint la barre des 64 clubs agricoles de jeunes. On comptait 1 822 membres », a déclaré Satish Faugoo. « Aujourd’hui, ce nombre est réduit à 30 clubs seulement. Le nombre de membres est de 874. C’est regrettable que l’élan initial de ces années a ralenti, et le gouvernement a dû prendre une décision importante, en 2010, pour réorganiser les Clubs des jeunes fermiers au sein des Clubs d’Agro-entrepreneurs. »
Satish Faugoo n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur cette situation somme toute inquiétante. Il a indiqué que les fermiers ne sont pas épargnés par le phénomène du vieillissement de la population que connaît Maurice. « L’âge moyen des fermiers mauriciens se situe dans la fourchette des 55-60 ans. Les moyennes d’espérance de vie oscillent entre 65-70 ans. La question du vieillissement grandissant des fermiers doit être abordée afin d’assurer, dans le temps, la production agricole et, par extension, la disponibilité des produits alimentaires dans le pays. Par conséquent, si les jeunes fermiers ne remplacent pas leurs aînés, dans 10 à 15 ans notre capacité à nous procurer de la quantité de produits agricoles requise sera sérieusement compromise. »
Plus de quarante ans après, les femmes sauvent l’honneur grâce à un intérêt grandissant pour les activités agricoles assurées au sein de leurs clubs. Aujourd’hui, le pays en compte 25. Ils regroupent un total de 757 membres.
L’Agricultural Research Extension Unit (AREU) a joué un rôle considérable dans l’intégration des femmes dans ce programme de valorisation de l’agriculture.
Les activités de l’AREU sont, en effet, orientées vers le secteur non-sucre. L’objectif est de mettre sur le marché des produits alimentaires de qualité. L’AREU fait partie de ces organismes de recherches dont les travaux débouchent sur la pratique et répondent à des besoins précis et spécifiques. C’est ainsi que les membres de ces clubs de femmes ont bénéficié de l’assistance technique de l’AREU. Elles ont reçu une formation devant leur permettre de mettre en place des projets agricoles de leur choix.
Bon an mal an, les clubs agricoles ont évolué avec le temps. Certains ont osé passer d’une agriculture traditionnelle vers l’agrobusiness. Le concept de fabrication et de distribution de produits agricoles sur un marché de plus en plus sophistiqué comporte de nombreuses opérations. Certains de ces clubs ont ainsi découvert les avantages que recèlent les activités liées à la production, au stockage, au traitement, à la distribution et à la transformation des matières premières. Ce nouvel environnement a permis l’émergence de 17 clubs d’entrepreneurs agricoles. Ces clubs regroupent 207 membres.
 
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