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Les Comores n’excluent pas de saisir la justice internationale sur le cas de Mayotte
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Les Comores n’excluent pas de saisir la justice internationale sur le cas de Mayotte
Si la France ne leur laisse aucune alternative, les Comores n’excluent plus de porter leur différend sur Mayotte devant les instances arbitrales internationales, a affirmé lundi à Paris le ministre comorien des Relations extérieures, Fahmi Saïd Ibrahim.
«La saisine de la justice internationale ne sera envisagée qu’après la réunion du Comité des Sept de l’UA que nous avons saisie. Cette action se fera avec le soutien du reste de l’Afrique», a-t-il affirmé.
S’exprimant au cours d’un entretien accordé à la PANA (agence panafricaine d’information), il a présenté la saisine de la justice internationale comme une extrémité imposée par le refus répété de la France de se conformer aux résolutions des Nations unies et de l’Union africaine (UA) qui réaffirment l’appartenance de Mayotte à l’Archipel des Comores. «Nous aurons tout essayé en vain pour faire entendre raison à nos amis français.
Nous en étions même arrivés à proposer que la France reste à Mayotte dans le cadre d’un condominium en attendant que les Comores atteignent un niveau de développement qui permette un retour de Mayotte sous sa souveraineté sans que l’équilibre régional ait été perturbé. La France n’a pas saisi cette occasion», a déclaré M. Ibrahim.
 «Notre position sur cette question a été constante et cohérente depuis des lustres, à savoir que l’ensemble de l’archipel constitue une seule entité territoriale », a-t-il ajouté.
Le différend franco-comorien a franchi une nouvelle étape avec l’organisation le 29 mars 2009, d’un référendum pour faire passer Mayotte de statut de territoire d’outre-mer à celui de département d’outre-mer ( photo). La France avait persisté à organiser ce référendum en dépit des protestations des autorités comoriennes soutenues par l’UA qui a déclaré la victoire du «oui» «nulle et non avenue», estimant que Mayotte «est un territoire occupé illégalement».
Créée en 1975, l’Union des Comores comprend la Grande-Comore, Mohéli et Anjouan. Un référendum organisé en 1976 par la France a maintenu Mayotte dans la République française, mais le résultat de ce scrutin n’est reconnu ni par les Nations unies ni par l’UA qui estiment que ce territoire est une partie intégrante de l’Union des Comores.
Source : PANA, 1er mars 2011
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