Trois habitants de Ste-Croix ont été interpellés dans le cadre de l’affaire des 10 493 comprimés de Subutex saisis sur un ressortissant français le 24 mars, à l’aéroport international Sir Seewoossagur Ramgoolam.  Ils sont interrogés par les enquêteurs de l’Anti Drug and Smuggling (ADSU) ce lundi 29 mars aux Casernes centrales.

Trois habitants de Ste-Croix, très connus des services de police, ont été interpellés le dimanche 28 mars dans le cadre de l’affaire des 10 493 comprimés de Subutex saisis le 24 mars dernier à l’aéroport international Sir Seewoossagur Ramgoolam. Les trois hommes sont soupçonnés d’être les contacts locaux de Yoan Plaçais, le Français qui avait dissimulé cette cargaison de Subutex dans des paquets cadeaux.

L’ADSU procède actuellement à l’interrogatoire du Français et des trois suspects mauriciens. Ils espèrent faire la lumière sur plusieurs zones d’ombre et remonter la filière. Les enquêteurs de l’ADSU ne veulent pas s’aventurer dans des hypothèses farfelues. Ils s’en tiennent aux faits. Ils attendent l’issue de l’enquête pour se prononcer sur la possibilité que Yoan Plaçais soit à la solde de la mafia du Subutex de Paris, dont font partie des Mauriciens. Yoan Placais a, d’ailleurs, déclaré aux enquêteurs que ce sont deux Français - l’un d’origine mauricienne et l’autre un Franco-Marocain - qui lui ont demandé de livrer ces paquets cadeaux à Maurice.  

L’ombre de l’axe Paris-Maurice du trafic de Subutex plane sur cette affaire. Il se trouve que Yoan Placais habiterait à quelques mètres du domicile de la compagne de Sivom Paupiah, à Paris. Ce même Sivom Paupiah, dont le nom a été cité dans l’enquête du meurtre de Denis Fine,  le 3 janvier à Pamplemousses. Le passeport de Sivom Paupiah avait également été retrouvé dans une valise pleine de drogue lors de son séjour à Maurice en décembre 2009. Les  autorités l’avaient toutefois autorisé à quitter le pays.

L’enquête policière devrait connaître d’importants développements dans les jours qui viennent. L’aide des autorités françaises a également été sollicitée pour tenter d’identifier le Franco-Mauricien et le Franco-Marocain.

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