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Les divisions persistent à la conférence sur la biodiversité
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Les divisions persistent à la conférence sur la biodiversité
Les négociations internationales en cours à Nagoya pour la préservation de la biodiversité se heurtent aux mêmes obstacles que la lutte contre le changement climatique, avec une opposition entre pays riches et émergents sur la répartition des efforts.
Des émissaires de près de 200 pays sont réunis du 18 au 29 octobre au Japon sous l''''égide des Nations unies pour tenter de s''entendre sur de nouveaux objectifs de préservation des écosystèmes, des espèces et des ressources génétiques dans le cadre de la Convention sur la biodiversité.
La communauté internationale n''est pas parvenue à atteindre son précédent objectif d''une "baisse significative" de l''appauvrissement de la biodiversité d''ici 2010.
A Nagoya, les pays en développement ont refusé de s''engager sur des objectifs de préservation des espèces d''ici 2020 sans un accord sur un nouveau protocole de l''Onu leur garantissant une part plus importante des profits tirés par les sociétés telles que les groupes pharmaceutiques de l''exploitation de leurs ressources génétiques.
Ce protocole pourrait permettre à ces pays, qui abritent l''essentiel des richesses naturelles du monde, de récupérer des milliards de dollars. Les négociateurs sont cependant divisés sur la portée de l''accord et sur les moyens de déterminer l''origine exacte d''une ressource naturelle.
Les émissaires présents à Nagoya ne sont ainsi pas parvenus à s''entendre sur une actualisation du protocole d''accès et de partage des avantages (ABS) de la biodiversité avant la date-butoir, fixée à ce vendredi.
Certains délégués ont cependant fait état de progrès sur certains points et ils ne désespèrent pas de parvenir à un accord d''ici la fin de cette conférence internationale.
Recyclage
"Si toutes les parties dans les deux camps et toutes les organisations ayant des points de vue différents sur ces questions parviennent à s''entendre sur un socle commun, il est possible que nous parvenions à un bon texte de compromis", a déclaré à Reuters Paulino Franco de Carvalho, responsable des questions d''environnement au ministère brésilien des Affaires étrangères.
La bataille autour de ce régime ABS menace d''empêcher tout accord plus général à Nagoya sur l''arrêt ou des mesures d''urgence visant à l''arrêt de l''appauvrissement de la biodiversité d''ici 2020.
La conférence de Nagoya doit aussi aboutir à un plan stratégique en 20 points visant la préservation des stocks de poissons, la lutte contre la dégradation des habitats naturels et la définition de réserves terrestres et marines plus étendues. Le débat se poursuit sur ces objectifs, avec sous-jacente, la question de leur financement.
"Ils doivent se dépêcher et parvenir très rapidement à des compromis sinon ça leur prendra des nuits et des jours entiers", a prévenu Gunter Mitlacher, directeur de la biodiversité au sein de la branche allemande du Fonds mondial pour la nature (WWF), en marge de ces négociations.
Les pays riches ne semblent pas disposés pour l''instant à promettre des financements aux pays en développement pour les aider à mettre en place des réserves naturelles ou à lutter contre la disparition galopante des habitats naturels. Des promesses pourraient cependant être formulées en fin de semaine prochaine lors d''une session au niveau ministériel.
Le financement actuel s''élève à environ trois milliards de dollars par an (un peu plus de deux milliards d''euros) mais certains pays en développement estiment que la somme devrait être multipliée par 100. Les ONG réclament que ce financement passe par de nouveaux fonds et non par le recyclage de promesses déjà formulées.
(Source : Reuters) 
 
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