Les marchands ambulants ripostent. Suite à la saisie de leurs étals, ce matin du 6 décembre par la police, ils ont décidé de contre-attaquer et de bloquer la rue Desforges.

A 13h la rue sir Seewoosagur Ramgoolam, plus connue comme la rue Desforges, celles de la Corderie et de Farquhar étaient toutes obstruées par une foule de marchands ambulants en colère. «Il faut que les autorités arrêtent de nous prendre pour des idiots. Cela a trop duré. Je ne comprends pas pourquoi les policiers nous harcèlent, alors que les marchands ambulants des autres rues de Port-Louis opèrent en toute liberté», lance Farzhad, marchand ambulant depuis plus dix ans. Ce dernier explique aussi qu’un compromis avait été trouvé la veille entre les policiers, la municipalité, et les marchands ambulants. Et, il ne comprend pas pourquoi les policiers sont venus saisir les étals.

Du côté des Casernes centrales, on affirme qu’aucun compromis n’a été trouvé et que les marchands ambulants opèrent dans l’illégalité.

C’est une foule en colère qui bloque cette artère de la Capitale. Et, ils n’ont pas l’intention de bouger tant que leur situation n’a pas été régularisée. «Nous ne bougerons pas, car nous avons besoin de ce travail pour nourrir nos familles. Plusieurs d’entre nous n’ont plus rien à manger. J’ai six enfants et mon mari souffre d’un cancer. Je ne sais plus quoi faire. J’ai besoin d’argent pour que mes enfants puissent avoir de quoi manger ce soir. Nous ne demandons pas la charité, simplement qu’on nous laisse travailler», plaide une mère de famille, désespérée.

Les marchands ambulants espèrent que le Lord maire, Mahen Gondeea, trouvera rapidement une solution. «Nous ne bougerons pas tant qu’on n’ait pas une autorisation de travailler du Lord maire », crie la foule en colère.