Le chef inspecteur Hector Tuyau et le sergent Jaylall Boojhawon estiment que la police doit être l’égale des gardiens de prison et des pompiers. Ils comptent saisir la Cour suprême afin de pouvoir se syndiquer comme leurs confrères des corps disciplinaires.

C’est un pas en avant. Deux officiers de police, en l’occurrence le chef inspecteur Hector Tuyau et le sergent Jaylall Boojhawon, entreront une action en Cour suprême le vendredi 23 août 2012 pour réclamer le droit de se syndiquer.

Le chef inspecteur Tuyau de la Brigade antidrogue et le sergent Boojhawon  de la Fédération de la police ont retenu les services de l’ex-Attorney General Rama Valayden afin de contester l’article 17 du Police Act de 1976. Cette clause interdit aux policiers de se syndiquer, ce qui leur ôte la possibilité de dénoncer les transferts punitifs ainsi que l’état des infrastructures dans lesquelles travaillent certains d’entre eux.

Or, les choses ont bien évolué depuis 36 ans et parmi les corps de métier des forces disciplinaires, les gardiens de prison ainsi que les pompiers ont leurs propres syndicats. Selon ces deux officiers, l’article 17 de la Police Act va à l’encontre des clauses de la Constitution, de l’Employment Relations Act, des règles d’égalité de chance et s’avère être contraire aux conventions du Bureau international du travail (BIT) dont Maurice est signataire.

Le chef inspecteur Tuyau et le sergent Boojhawon estiment également qu’en interdisant aux policiers de se syndiquer, ceux-ci ne bénéficient pas de l’opportunité de se faire entendre auprès du Pay Research Bureau (PRB). Jusqu’ici, seul le Commissaire de police est habilité à soumettre une grille salariale qui lui convienne auprès de cette instance, ce qui n’est pas vu d’un bon œil par ses subalternes.

L’autre raison pour laquelle ils réclament le droit de se syndiquer : la transparence dans les résultats des examens pour les officiers aspirant aux grades de sergent et  d’inspecteur. Tout comme la remise à niveau des salaires après un exercice de promotion, les nouveaux inspecteurs touchant encore leurs salaires de sergent dans certains cas.

En France, il existe plusieurs syndicats de police et ils se font souvent entendre sur des sujets variés. Fin juillet, l’un d’eux s’était ainsi plaint d’une publicité qui tournait l’uniforme en dérision. Une affiche pour une campagne publicitaire qui proclamait que « depuis 1958 un bon poulet est un poulet libre » et qui mettait en scène en scène un policier, képi sur la tête, juché sur un tracteur équipé d''''un gyrophare. Avec, en dessous, l’inscription « Poulet fermier-L''authentique ».