Publicité

Les partisans de WikiLeaks promettent de nouvelles attaques

9 décembre 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Les partisans de WikiLeaks promettent de nouvelles attaques

Une ''''cyber-guerre'' est en cours pour défendre WikiLeaks et de nouvelles attaques informatiques sont à attendre contre ceux qui s''en prennent au site spécialisé dans la divulgation de documents secrets, a averti jeudi le porte-parole anonyme d''un groupe de ''hackers''.

Le site internet fondé par l''Australien Julian Assange est dans le collimateur du gouvernement américain depuis qu''il a commencé à divulguer il y a dix jours 250.000 télégrammes diplomatiques confidentiels du département d''Etat.

Parallèlement, il a été lâché par des hébergeurs ou des sites qui lui permettent de se financer grâce à des dons.

En représailles, des pirates informatiques se sont attaqués mercredi aux sites Visa et Mastercard. 

Et jeudi, le porte-parole d''Anonymous, un groupe de ''hackers'', a averti sur les ondes de la BBC que le site de paiements en ligne PayPal et d''autres adversaires présumés de WikiLeaks seraient probablement eux aussi attaqués.

"Je vois ça comme une guerre en train de naître, mais pas une guerre conventionnelle. C''est une guerre informatique. Nous essayons de préserver un internet libre et ouvert à tous, comme internet l''a toujours été", a déclaré le porte-parole, qui se fait appeler "Coldblood" (sang-froid).

"Anonymous prend principalement pour cibles les sociétés qui ont décidé on ne sait pourquoi de ne plus traiter avec WikiLeaks", a-t-il ajouté en citant Amazon, Mastercard, Visa et PayPal. "La campagne n''est pas terminée, elle continue de battre son plein. Des gens nous rejoignent, de plus en plus de gens téléchargent l''outil ''botnet'' qui permet de commander des attaques de ''déni de service''", a-t-il souligné.

Le déni de service fait appel à des ''botnets'' ou machines zombies, vastes réseaux d''ordinateurs infectés par un virus ou dotés d''une application qui submerge le site visé de requêtes simultanées.

« Viser au portefeuille »

Le porte-parole, à l''accent anglais, a déclaré qu''il était un ingénieur informatique âgé de 22 ans.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est détenu à Londres depuis mardi en application d''une demande de la Suède, pays où il est accusé de viol après la plainte d''une jeune femme avec laquelle il a eu un rapport sexuel non protégé. Sa prochaine comparution est prévue mardi prochain.

Le site internet du gouvernement suédois a été interrompu pendant une courte durée pendant la nuit, rapporte à Stockholm le journal Aftonbladet.

Sur un forum où les militants coordonnent leurs attaques, les discussions sont brèves et sans détour. Les participants demandent quelle doit être la cible, certains déplorent le fait que paypal.com reste toujours actif en dépit des efforts pour interrompre son serveur de transactions.

"La seule chose que comprennent la plupart de ces PDG, c''est la ligne en bas de leur bilan. Il faut les viser au portefeuille, ou pas du tout", écrit un dénommé "Cancer".

La cyberactivité n''est pas à sens unique.

Des comptes utilisés par les soutiens de WikiLeaks pour récolter des fonds ("Operation Payback") ont disparu jeudi du site communautaire Facebook et du micro-blogueur Twitter.

Twitter n''a pas, contrairement aux fournisseurs d''accès américains Amazon et EveryDNS, coupé WikiLeaks.

Le groupe de pirates informatiques AnonOps, qui a revendiqué mercredi les attaques contre Mastercard et Visa, recrute via Twitter et propose de télécharger sur son propre site l''application nécessaire pour faire partie de son réseau.

Dans un communiqué publié jeudi, Mastercard a reconnu des interruptions limitées de ses services en ligne, mais assure que ses capacités de traitement des paiements ne sont pas affectées. AnonOps a également revendiqué une attaque contre le site de Visa, qui a été momentanément indisponible aux Etats-Unis.

(Source : Reuters)