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Les pin''s envahissent le parc olympique

11 août 2012, 00:00

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Les pin''s envahissent le parc olympique

Non loin du parc Olympique, à l’entrée même du village des Jeux, une dizaine de collectionneurs de pin’s proposent, depuis l’ouverture des JO de Londres, toute une multitude de badges (pin’s) de l’évènement ainsi que ceux des précédentes éditions (JO été et hiver confondus).

Tiens ! Je pensais que les pin’s étaient enterrés dans les livres d’histoire au chapitre «années 1990». Mais non ! Loin de là. Cette présente édition des Jeux Olympiques a, quelque peu, ressuscité, au grand bonheur des mordus de cet objet de collection, cette grande passion d’être attitré et reconnu « collectionneur de pin’s ».

« C’est maintenant devenu une tradition lors de chaque grand rendez-vous sportif», affirme Joshua, un collectionneur venu de loin du Canada, plus précisément, pour troquer des pin’s rares. Pour lui, en tant que passionné, il n’aurait pas pu manquer, sous aucun prétexte, les JO de Londres. « Ca vaut le déplacement car on y retrouve des pin’s officiels édités par le comité d’organisation (Locog), les marques, les comités nationaux olympiques de même que les médias comme Eurosport ou encore le Daily Telegraph. Bref, tout ce qui tourne autour de l’organisation des Jeux. C’est fabuleux », avance-t-il.

Au parc olympique de Londres, un stand d’échange a même été installé. Cette année, la collection londonienne compte 2012 exemplaires que chacun peu acheter à l’unité. Prix moyen, Rs 200. Ensuite, la partie qui semble être la moins amusante pour ces passionnés c’est d’échanger les pin’s doubles pour compléter une collection. Et là, ça devient du sérieux. Ca discute, ca négocie, ca ne rigole plus…bref au bout compte, ils en sortent satisfaits d’avoir fait la bonne affaire.

Ainsi, depuis ces deux dernières semaines, outre ces collectionneurs et les athlètes, la fièvre des pin’s a aussi gagné les touristes, qui ont été, jusqu’ici, plus de deux millions à fouler le sol londonien. « Pour moi c’est beaucoup plus pour avoir un petit souvenir des Jeux. J’en prends quelques uns pour les amis et la famille », raconte Stéphanie, une Belge qui est venue faire un saut, d’une semaine, à Londres.

Trouver les pièces rares

Pour d’autres, les pin’s des JO, c’est bien plus qu’un simple jeu de cour d’école. Elodie, une française, s’offre un voyage aux Jeux tous les deux ans (y compris les JO d’hiver) pour trouver quelques pièces rares. Chez elle, elle compte un bon millier de pin’s. D’autres avancent des chiffres encore plus impressionnants comme 7000 pour un Italien, 8000 pour un Anglais.

« Chez moi, je place les badges sur des cadres », raconte Michael, un Suédois qui pense déjà aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. « J’ai déjà commencé à économiser pour y aller (rires). Aller aux Brésil, vivre les Jeux là-bas et surtout trouver des pin’s rares serait le rêve ».

Pour la petite histoire il est bon de savoir qu’à l''''origine, les pin''s étaient échangés entre les participants des JO. C''était une façon de faire connaissance et de se faire des amis. « Mais c’est à partir de Montréal en 1976 que les spectateurs ainsi que les sponsors ont commencé à s''y mettre », explique Pascal, un autre collectionneur.

Même certains membres de la délégation mauricienne, qui sont ici à Londres pour les Jeux, s’y sont mis. On retrouvera ainsi le héro national, Bruno Julie, qui n’a pu résister à la tentation d’en posséder quelques uns ainsi que la judokate Christianne Legentil. Ils ont accroché des pin’s sur le ruban de leur badge d’accréditation pour être plus visible. Original n’est-ce pas !


Stany Maurice (de Londres)

Stany Maurice (de Londres)