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Les révélations de Wikileaks : Condamnation unanime de l’attitude des autorités Britanniques
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Les révélations de Wikileaks : Condamnation unanime de l’attitude des autorités Britanniques
Les notes publiées par le site Wikileaks et publiés dans le journal anglais The Guardian, à propos de la création d’un parc marin autour de l’archipel des Chagos, suscite de nombreuses réactions à Maurice. Il y a unanimité sur l’attitude des Britanniques, qualifiée de «malhonnête».
Olivier Bancoult, le président du Groupe Réfugiés Chagos ne semble pas surpris par le contenu de ces notes, classées confidentielles et rendues publiques par Wikileaks. Celles-ci révèlent que le projet de parc marin a été conçu, par les autorités britanniques, dans le but d’empêcher la réinstallation des Chagossiens dans leurs îles natales.
Olivier Bancoult déclare qu’il était persuadé que le projet de parc marin autour de l’archipel était un cadeau empoisonné . «Je suis tout à fait d’accord avec ce qui a été publié par Wikileaks. Le parc marin aux Chagos a été créé pour bafouer les droits fondamentaux des Chagossiens», affirme Bancoult sur les ondes de Radio One ce jeudi 2 décembre.
«Si nous obtenons suffisamment de preuves, nous en discuterons avec nos hommes de loi», a-t-il précisé. Le président du Groupe Réfugiés Chagos considère que ce projet a été fait avec précipitation. «S’il est indiqué que le parc marin a été créé pour empêcher les natifs de s’y réinstaller, c’est la vérité», estime Olivier Bancoult.
Lindsay Collen de Lalit souligne qu’elle a pris connaissance des documents diffusés sur Wikileaks et que cela donne l’impression que les autorités britanniques et américaines complotent pour que les Chagossiens ne retrouvent jamais leur terre.
«Cela nous montre que ce qui est arrivé en 1965 se reproduit. Ils mentent, ils complotent et n’ont aucun regret à déraciner ce peuple. C’est un horrible constat. D’ailleurs, c’est écrit dans le document qu’ils vont créer ce parc marin, mais que les bateaux auront le droit de faire ce qu’ils veulent. Mais c’est contradictoire », lance Lindsay Collen.
La militante ajoute également que la visite de la princesse Anne à Maurice n’est qu’un leurre et que les Britanniques devraient avoir honte de venir en visite à Maurice après ces complots.
«Comme ils l’ont fait avec Sir Seewoosagur Ramgoolam en 1965, ils veulent tromper les Mauriciens. Cette visite est calculée. Il y a un mois, le Premier ministre avait traité de malhonnête l’ancien ministre des Affaires étrangères britannique et maintenant c’est la princesse Anne qui vient en visite à Maurice. Les Britanniques souhaitent flatter Navin Ramgoolam», soutient-elle.
Parmi les autres réactions, celle de Me Hervé Lassémillante, conseiller légal du Comité social des Chagossiens, qui ne cache pas son amertume. «Cette décision nous permet de voir le cynisme de la Grande-Bretagne», estime-t-il.
Autre déclaration, celle de Vijay Makhan, diplomate de carrière à la retraite et aussi porte-parole du Mouvement militant mauricien (MMM) pour les Affaires étrangères. «Nous voyons que les Anglais sont malhonnêtes. Je rappelle que le MMM avait depuis lontemps demandé qu’on adopte la ligne dure vis-à-vis des Britanniques sur la question des Chagos. Alors qu’il était Premier ministre, Paul Bérenger avait même évoqué le retrait de Maurice du Commonwealth. Le leader de l’opposition d’alors, Navin Ramgoolam, avait, lui, affirmé qu’il entretenait des relations d’amitié avec Tony Blair et que la question pouvait être réglée», a déclaré Vijay Makhan à Radio One.
Par ailleurs, la presse a voulu connaître la réaction du haut-commissaire britannique, Nick Leake après la publication des notes de Wikileaks paru dans The Guardian. Interrogé, Nick Leake a précisé qu’il n’avait pas consulté cet article. Il a préféré réagir sur un article paru sur le site de la BBC qui parle de l’existence de bombes sur l’archipel chagossienne. Il a fait cette déclaration à la presse lors de la visite de la princesse Anne au London College of Accountancy, à Ebène, ce 2 décembre.
«Non je n’ai pas lu l’article du Guardian mais j’ai vu celui de la BBC et je vois bien de quoi vous parlez. C’est assez ancien. Nous savons qu’il y a des munitions à Diégo Garcia. Les Américains ont un bail jusqu’en 2013. Le Premier ministre britannique l’a dit au Parlement en début de cette année», lance Nick Leake, qui a trouvé moyen d’esquiver la question essentielle.
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