Le président de la Commission de l’océan Indien (COI), le ministre  seychellois des Affaires étrangères prêche pour un approfondissement de la coopération entre les iles de la région. Jean Paul Adam estime veut en faire l’objectif principal de son mandat à la tête de la COI.

« Penser régional ». Cette expression prend  toute une signification lorsqu’elle est  utilisée par Jean Paul Adam, ministre seychellois des Affaires étrangères. Il participait le vendredi 9 mars 2012 à une rencontre avec la presse au siège de la Chambre du Commerce et d’Industrie à Port-Louis.

Le ministre seychellois des Affaires étrangères veut durant son mandat, que  les îles de l’océan Indien  progressent dans le sens du renforcement des relations commerciales et économiques, du développement de partenariat lorsque la situation le permet. Il souhaite  l’élaboration d’une stratégie qui permet aux îles de la région d’agir comme un seul homme.

« Nous avons du chemin à faire concernant l’élaboration d’une stratégie régionale » a-t-il indiqué. «Notre président Monsieur James Alix Michel attache beaucoup d’importance au renforcement des échanges entre les îles de l’océan Indien ».

Jean-Paul Adam estime que les dirigeants et les opérateurs îles de l’océan Indien doivent penser en terme de complémentarité et ne doivent pas se considérer comme des concurrents. Le tourisme a-t-il indiqué est un des secteurs où la complémentarité peut jouer un rôle important.

Une concertation concernant les compétences et les capacités d’accueil peut amener les Etats de la région à tirer profit de perspectives que représente la clientèle touristique des pays émergeant comme la Chine et l’Inde. « Dans cette perspective, il nous est possible d’imaginer une situation où les îles peuvent envisager d’augmenter leur capacité d’accueil de touristes. Le nombre de touristes chinois et indiens a considérablement augmenté. Le potentiel de ce marché est considérable. Pourquoi ne pas réunir nos ressources pour tirer le plus de profit de ce potentiel ».

Jean-Paul Adam a cité l’exemple du carnaval organisé par son pays pour démontrer comment une activité organisée dans une des îles de l’océan Indien peut bénéficier aux autres. « Cette manifestation a été organisée à une période creuse du secteur touristique. Comparé à la même période en 2011, les hôtels des Seychelles a connu une hausse de 4% dans les arrivées touristiques.

Pour le président de la COI, l’approche régionale devrait être envisagée également concernant la gestion les défis auxquels les îles de l’océan Indien doivent relever. « Nous en avons fait l’expérience aux Seychelles. Nous avons eu beaucoup de défi à relever. Nous nous sommes rendu compte que nous n’avons pas les moyens pour régler tous nos problèmes ».

Un des défis que le pays doit relever a-t-il souligné, c’est l’impact du prix des carburants et celui  de la piraterie sur la vie courante. Il estime que la concertation entre les îles de l’océan Indien pourrait contribuer à atténuer les effets de certains coûts sur lesquels les gouvernements n’ont aucun contrôle. Il pense notamment à un service de transport maritime en commun qui aurait certainement eu un impact positif sur les coûts des opérations.