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Les syndicats de la fonction publique militent pour le droit à l’information
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Les syndicats de la fonction publique militent pour le droit à l’information
Adopté par plusieurs pays, ce concept leur a permis de mettre un frein à la corruption. Et, à Maurice, le droit à l’information est désormais revendiqué par la «Federation of Civil Service and Other Unions» (FCSOU).
Narendranath Gopee, le président de la fédération, fera parvenir, aujourd’hui, une demande au Premier ministre, Navin Ramgoolam, pour l’introduction d’un Right to Information Act, comme il en existe dans plusieurs démocraties, dont l’Inde.
Grâce à une telle loi, soutient le président de la FCSOU, un citoyen sera en mesure d’approcher des départements de la fonction publique, les corps parapublics inclus, pour demander des éclaircissements quant aux décisions prises par ces institutions, quand elles relèvent de l’intérêt public.
Ces corps seront alors tenus de fournir les informations requises, sous peine de poursuites judiciaires.
Selon Narendranath Gopee, ce projet ne peut être voué à l’échec puisqu’il avait déjà été annoncé dans le manifeste du Parti travailliste, en 2005. Pour la FCSOU, cette requête s’inscrit dans «la volonté exprimée par le Premier ministre de combattre la corruption». Narendranath Gopee fait état de la «perception marquée dans le pays sur les abus et la corruption au niveau des institutions». Il évoque la Public Service Commission (PSC), une institution constitutionnelle, qui «a déjà été traînée en justice et où les plaignants ont eu gain de cause».
Ce qui, selon le syndicaliste, démontre que la PSC, qui se charge notamment du recrutement et des promotions au sein de la fonction publique, n’échappe pas à cette perception de parti pris dans ses prises de décision. Pour Narendranath Gopee, un Right to Information Act aurait contré toute dérive.
Dans sa correspondance au Premier ministre, le président de la fédération a aussi salué la conduite du Directeur des poursuites publiques (DPP) dans l’affaire Yogida Sawmynaden.
L’activiste orange avait été arrêté par la police à la suite de démêlés avec Nandanee Soornack, une activiste du Parti travailliste, le jour du dépouillement des votes pour les élections municipales.
Selon Narendranath Gopee, le DPP a donné le «bon exemple» en rendant public les motifs qui l’ont décidé à prononcer un non-lieu.
Il estime que ce même principe devrait s’appliquer partout. Dans la foulée, le président de la FCSOU exhorte le gouvernement à démarrer promptement les consultations avec les stakeholders. Cela, afin que ce projet de loi soit introduit.
Marc ATCHIANE
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