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Les syndicats : «Le système de pointage électronique obligatoire est une dictature»
1 août 2013, 12:16
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Les syndicats : «Le système de pointage électronique obligatoire est une dictature»
Suraj Ray, président du «Congress of Independent Trade Unions», monte au créneau après les déclarations du ministre Mohamed sur la décision de rendre le pointage électronique obligatoire. Cela, alors que, selon «Data Protection Act», une entreprise ne peut contraindre un employé en ce sens. L’Etat fait fi du bien-être des travailleurs, dénonce le syndicaliste.
Hausse du prix du ticket d’autobus, insécurité sur les lieux de travail, système de pointage obligatoire… Ce sont là autant d’exemples que prend Suraj Ray, président le Congress of Independent Trade Unions (CITA), pour soutenir que l’Etat n’a pas à cœur l’intérêt des travailleurs. Lors d’un point de presse ce jeudi 1er août, il a notamment commenté la décision de rendre le pointage électronique obligatoire. Cela, alors que cette obligation va à l’encontre du Data Protection Act 2004.
La contradiction, pour Suraj Ray, est le fait que «les compagnies préfèrent investir de grosses sommes dans l’achat et l’installation de ces appareils plutôt que d’augmenter le salaire des employés. C’est tout simplement un gaspillage d’argent. D’ailleurs, est-ce qu’une entreprise fermera ses portes si les employés ne soumettent pas leurs empreintes digitales pour marquer leur présence au bureau ?»
Selon lui, il est inscrit noir sur blanc dans le Data Protection Act (2004), section 22 1 A-B, qu’il n’est pas obligatoire que les travailleurs aient à se plier à cette règle de pointage électronique. Il ajoute que «les travailleurs doivent avoir le libre choix de décider ou pas s’ils veulent le faire ou pas».
Un avis que partage également la Data Protection Commissionner, Drudeisha Madhub. Dans une décision rendue publique le 17 juillet dernier, ce dernier avait indiqué que des plaintes ont été déposées par des syndicats à la Data Protection Commission en ce qui concernant l’utilisation des empreintes digitales des employés sans leur consentement. Selon la loi, chaque institution souhaitant adopter ce nouveau système biométrique doit impérativement donner des explications plausibles et claires afin de justifier une éventuelle «intrusion» dans la vie privée d’une personne. Les employés en question, eux, avaient pourtant perdu leur emploi pour avoir refusé de donner leur empreinte.
Réagissant face à cette décision, le ministre du Travail, Shakeel Mohamed a de son côté insisté sur le fait que «s’il faut amender la loi, je n’hésiterai pas». C’est une façon, dit-il, d’instaurer la discipline au travail.
Suraj Ray a également évoqué la hausse du prix du ticket pour dire que, cette fois, ce sont les travailleurs qui paient pour le «mismanagement» au sein de la Corporation nationale de transport (CNT). Le Congress of Independent Trade Unions insiste tout autant sur le fait qu’il y a une insécurité grandissante sur les lieux de travail, notamment avec de multiples accidents. Pas plus tard que hier, mercredi 31 juillet, souligne Suraj Raj, un ingénieur du Central Electricity Board, a trouvé la mort dans l’exercice de ses fonctions. Il faudrait qu’une cellule au sein du ministère du Travail soit renforcée pour augmenter les inspections sur les sites, insiste le syndicaliste. «Cette situation est révoltante», a conclu Suraj Ray.
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