Les transitaires, un des corps de métiers indispensables au niveau de la continuité du transport des marchandises à l’import et à l’export avaient peut-être placé trop d’espoir dans les avantages associés au projet d’informatisation certains services de la douane.

« Les effets bénéfiques de ce projet n’ont pas dépassé l’équivalent d’une baisse de 25 % au niveau de nos coûts d’opération. La vérification requiert toujours que nos employés soient physiquement présents à la douane. Malheureusement, certaines habitudes administratives entraînent inutilement dans leur sillage une perte de temps », peste Amil Emandin, président de l’Association Professionnelle des Transitaires.

Tout en reconnaissant les bénéfices associés au projet de l’informatisation sur les opérations en terme de gain de temps et de réduction de coûts, la Mauritius Revenue Authority (MRA) admet la réalité de la procédure de vérification des produits.
« La douane vérifie systématiquement 8 % des produits à l’importation. Cette initiative se situe dans le cadre de notre politique de gestion des risques inhérents à ce type d’activités et de resserrement des mesures de contrôles. Ces vérifications doivent se faire en la présence physique de l’importateur ou de ses représentants. Le dédouanement de consignations qui ne représentent aucun risque du point de vue douanier se fait en 30 minutes si aucune intervention n’est requise. Ce type de produits représente 3,7 % de nos importations », explique dans une note Ludovic Thanay, Chef d’équipe à l’Information et Media de la MRA.

Le projet d’informatisation des services douaniers a été mis en place au début de cette année.