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L''Europe doit accepter sa diversité, selon un rapport

11 mai 2011, 00:00

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L''Europe doit accepter sa diversité, selon un rapport

Les sociétés européennes doivent accepter leur diversité culturelle, fruit de migrations successives, et recréer sur cette base les conditions d''''une véritable égalité entre leurs citoyens, recommandent les auteurs d''un rapport publié sous l''égide du Conseil de l''Europe. <BR><BR>Cette réflexion sur le "<EM>Vivre ensemble au 21e siècle</EM>" a été commandée à un groupe de personnalités politiques pour répondre à la montée de la xénophobie en Europe. Il devait être présenté ce mercredi à Istanbul lors d''une réunion du Comité des ministres du Conseil de l''Europe. <BR><BR>"<EM>La diversité est bel et bien la destinée de l''Europe</EM>", estiment les dix rédacteurs du rapport qui ont été choisis par le secrétaire général du Conseil de l''Europe, l''ancien Premier ministre norvégien et président du comité Nobel, Thorbjørn Jagland. "<EM>Elle est là pour durer</EM>", ajoutent-ils en constatant le vieillissement des sociétés européennes dont la main d''œuvre devrait "diminuer d''environ 100 millions" au cours des 50 prochaines années pour la seule Union européenne. <BR><BR>L''ancien ministre allemand des Affaires étrangères, l''écologiste Joschka Fischer, le Français Martin Hirsch, ancien haut commissaire aux Solidarités actives de Nicolas Sarkozy, l’ ancienne commissaire européenne Emma Bonino ( Italie),&nbsp le socialiste Espagnol Javier Solana, ancien représentant de l''UE pour la politique étrangère, de même que&nbsp le Commissaire aux droits de l''homme de la Russie, une eurodéputée danoise, deux journalistes britanniques, une universitaire turque et une sociologue serbe font partie&nbsp le panel. <BR><BR><STRONG>DIVERGENCES SUR LE VOILE INTÉGRAL</STRONG> <BR>Autant que par le déclin économique, l''Europe est, selon eux, menacée par l''intolérance, qui mine ses valeurs, par la montée "<EM>d''une vague de populisme radical</EM>" et par les préjugés qui gagnent jusqu''au discours public. Ils pointent le danger que constituent, pour la cohésion sociale, les discriminations dont sont victimes les populations étrangères ou autochtones, s''agissant des Roms. S''y ajoute "<EM>une population virtuellement sans droits</EM>", celle des clandestins, qui représentent plusieurs millions d''individus. <BR><BR>Les auteurs refusent d''employer le terme de "<EM>multiculturalisme</EM>", qualifié d''échec par Angela Merkel, David Cameron et Nicolas Sarkozy. Ils défendent toutefois l''acceptation d''identités "mixtes", sous réserve qu''elles relèvent d''un contrat social entre l''étranger et la société qui l''accueille. "<EM>Les personnes qui s''installent dans un nouveau pays ne devraient pas se voir exiger d''abandonner leur foi, leur culture ou leur identité</EM>", disent-il, "<EM>mais elles doivent obéir à la loi, devraient apprendre la langue de la majorité de leurs nouveaux voisins et se rendre utiles à la société</EM>". <BR><BR>Le droit de vote aux élections locales fait partie de ceux qui devaient être accordés aux résidents de longue durée, affirment-ils. Le rapport n''exclut pas "<EM>la possibilité d''un clash entre liberté de religion et liberté d''expression" sans vraiment conclure sur ce point. "Au moins sur une de ces questions (celle du droit de porter ou non un voile intégral dans l''espace public), même les membres de notre groupe n''ont pas pu s''entendre</EM>", avouent-ils. <BR><BR><STRONG><EM>Source: Reuters<BR></EM></STRONG>