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L''ex-président sud-coréen Kim Dae-jung décède d’une crise cardiaque

18 août 2009, 00:00

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L''ex-président sud-coréen Kim Dae-jung décède d’une crise cardiaque

L''''ancien président sud-coréen Kim Dae-Jung, lauréat du prix Nobel de la paix et artisan d''une détente avec la Corée du Nord, est mort mardi des suites d''une crise cardiaque à l''âge de 85 ans, a-t-on appris de source médicale. Kim avait reçu le prix Nobel de la paix en 2000 pour avoir favorisé le premier sommet entre dirigeants des deux Corées, lors duquel il avait rencontré à Pyongyang le dirigeant Kim Jong-il.

Il était également l''une des figures majeures de la transition de la Corée du Sud d''un régime autoritaire militaire à une démocratie.

Kim avait présidé la Corée du Sud de 1998 à 2003.

Son décès a été confirmé par un responsable de l''hôpital de Séoul où l''ancien président avait été admis pour une pneumonie.
Ancien prisonnier politique, cette figure de la démocratie sud-coréenne, que ses compatriotes aimaient à appeler par ses initiales, "DJ", avait été élu à la présidence en décembre 1997. Son arrivée au pouvoir avait marqué la première alternance politique en Corée du Sud.

Rapprochement avec le nord

Sur la scène internationale, il était surtout connu pour sa rencontre historique avec le dirigeant du Nord, Kim Jong-il, en juin 2000. Il s''agissait alors de la première rencontre au sommet entre dirigeants des deux Corées depuis la Guerre de 1950-53.
Cette rencontre couronnait la "politique du rayon de soleil" qui avait valu à Kim Dae-jung le prix Nobel de la paix en 2000.

L''idée consistait à inciter le Nord à se rapprocher du Sud et à développer la coopération économique entre les deux Corées afin de réduire plus tard le coût d''une éventuelle réunification de la péninsule.

Mais dans la dernière année de son existence, Kim Dae-jung avait vu cette politique régresser: les relations entre Séoul et Pyongyang se sont tendues sous la présidence de Lee Myung-bak.

Catholique convaincu, orateur inspiré maîtrisant l''anglais, Kim Dae-jung marchait avec difficulté, héritage d''une tentative d''assassinat à laquelle il avait échappé dans les années 1970.

Sa date de naissance exacte était incertaine, mais plusieurs de ses biographes ont avancé le 6 janvier 1924. L''Académie Nobel avait retenu elle la date du 3 décembre 1925.

Sous le régime autoritaire du général Park Chung Hee, qu''il avait menacé dans les urnes en 1971, obtenant 46% des voix, il avait défié le pouvoir et la loi martiale, chez lui ou en exil, au Japon ou aux Etats-Unis.

En août 1973, des agents sud-coréens l''avait enlevé à Tokyo dans l''espoir de l''éliminer de la scène. Mais les réactions d''indignation aux Etats-Unis et au Japon avaient conduit Séoul à le libérer de prison et à le placer en résidence surveillée.

En 1980, il avait été condamné à mort pour trahison. Sa peine avait été commuée en réclusion criminelle à perpétuité, puis à vingt ans de prison. Elle avait été levée en 1982 et il avait été autorisé à s''exiler aux Etats-Unis, dont il était rentré en 1985.
Au total, Kim avait passé six ans en prison, trois en exil et dix en résidence surveillée.

(Source: Reuters)