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Libye : L''Assemblée élue en juillet prend le pouvoir
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Libye : L''Assemblée élue en juillet prend le pouvoir
La nouvelle Assemblée nationale élue en juillet a pris officiellement ses fonctions mercredi 8 août en Libye, première transmission non violente du pouvoir dans l''''histoire moderne du pays.
Lors d''une cérémonie sous haute surveillance organisée tard dans la soirée à Tripoli, le Conseil national de transition (CNT), bras politique des forces de l''opposition qui ont renversé Mouammar Kadhafi il y a un an, a remis le pouvoir au Congrès national général, élu en juillet.
Le président du CNT, Moustafa Abdel Djalil, a symboliquement transmis les rênes du pouvoir au membre le plus âgé de la nouvelle Assemblée de deux cents membres, Mohammed Ali Salim. Dans son discours, Abdel Djalil a estimé que des "erreurs" avaient été commises lors de la période de transition, un moment "exceptionnel". Les questions de sécurité et de désarmement n''ont pas été résolues à temps, a-t-il dit.
Rédaction d’une nouvelle constitution
Une foule s''est rassemblée dans le centre de Tripoli pour acclamer la passation de pouvoir, tandis que des feux d''artifice étaient tirés dans le ciel.
Une foule importante s''est rassemblée sur la place des Martyrs de Tripoli ( PHOTO) pour célébrer la passation. Les deux cents élus, qui ont prêté serment, doivent maintenant nommer un nouveau premier ministre qui sera chargé de constituer un gouvernement, tandis que le CNT sera dissous. La nouvelle Assemblée conduira également la Libye vers de nouvelles élections législatives une fois achevée la rédaction d''une nouvelle Constitution.
La coalition libérale menée par Mahmoud Djibril, qui a occupé la fonction de premier ministre pendant la guerre, a remporté 39 des 80 sièges réservés aux partis politiques tandis que ses concurrents islamistes, le Parti de la justice et de la reconstruction (PJR), émanation politique des Frères musulmans, en ont remporté 17.
Violences continues
Dans la nouvelle Assemblée où les décisions les plus importantes devront être prises à la majorité des deux tiers, l''Alliance des forces nationales (AFN) de Mahmoud Djibril et le PJR vont devoir nouer des alliances avec les indépendants, à qui étaient réservés 120 sièges, et les petits partis. Certains indépendants, méfiants envers les deux principaux partis, ont évoqué la possibilité de former leur propre coalition.
Le processus de transition a été émaillé de violents incidents lors de la semaine écoulée, notamment un attentat à la voiture piégée près des bureaux de la police militaire à Tripoli, qui ont mis en lumière l''équilibre précaire qui règne dans le pays. En outre, toute une série de groupes armés refusent de remettre leurs armes. Dimanche, les forces de sécurité ont abattu trois hommes armés soupçonnés d''être derrière sept attentats à la bombe manqués. Ce même jour, le Comité international de la Croix-Rouge annonçait qu''il suspendait ses activités à Benghazi et à Misrata après l''attaque d''un de ses sites à la grenade.
Sources : LeMonde.fr & Reuters
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