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Libye: le gouvernement rejette l’offre de cessez-le feu des insurgés

2 avril 2011, 00:00

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Libye: le gouvernement rejette l’offre de cessez-le feu des insurgés

Le gouvernement libyen a refusé, vendredi,  une proposition de cessez-le-feu avancée par les rebelles, selon un porte-parole du régime kadhafiste.  Ce dernier a  souligné que ce que les rebelles avaient proposé n''''était pas la paix.

Plus tôt dans la journée (vendredi), les rebelles libyens  avaient déclaré qu''ils allaient cesser le feu si l''armée gouvernementale s''arrête d''attaquer les villes actuellement sous contrôle des insurgés. Ils demandaient également que Mouammar Kadhafi quitte le pays et que ses forces se retirent des localités qu''elles contrôlent.

L''Union africaine (UA) qui s''oppose à l''action militaire contre la Libye,  a proposé vendredi une feuille de route en cinq points, recommandant aux parties concernées de protéger les civils, de stopper les hostilités, de fournir une aide humanitaire aux Libyens et aux travailleurs immigrés dans ce pays, en particulier à ceux d''origine africaine, et d’entamer  un dialogue politique en faveur d’une solution pacifique de  la crise.

Des convoitises pour le pétrole
Un certain nombre de responsables et experts africains pensent que c''est le pétrole qui a motivé en réalité les raids aériens contre le dirigeant libyen et ses forces loyalistes. Mahboub Maalim, secrétaire exécutif de l''Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), a déclaré que les pays occidentaux souhaitaient toujours voir en Libye un gouvernement pro-occidental gérer les abondantes ressources pétrolières du pays. Maalim est d''avis que les opérations militaires pourraient bien aboutir à la division de la Libye, qui se retrouverait morcelée en zones occupées soit par les pro-Kadhafi soit par les anti-Kadhafi.

Bihella Mahoundi, professeur en sciences politiques à l''Université du Botswana,  abonde dans le même sens, estimant que l''essentiel du brut libyen était destiné à des pays européens comme la France, l''Italie, l''Espagne et l''Allemagne. Selon lui, la France a massivement investi dans les réserves pétrolières en Libye. Soucieuse de protéger ses intérêts sur le terrain, la France est très impliquée dans la mission de la coalition et tente de déloger Kadhafi du pouvoir, ajoute le professeur. Et de souligner que si les raids aériens continuent de faire des victimes parmi les civils, il se pourrait que davantage de Libyens deviennent pro-Kadhafi.

Sur le terrain, selon les rebelles de Misrata, dernière grande ville de l''Ouest aux mains des insurgés, à 200 km à l''est de Tripoli, le siège des forces gouvernementales s''est fait plus intense vendredi. Les forces de la coalition ont bombardé vendredi soir "des cibles civiles et militaires" à Khoms et à Arroujban, des localités situées respectivement à une centaine de km à l''est de Tripoli et 190 km au sud-ouest.

Sur le front Est, les rebelles ont acheminé du matériel lourd et d''anciens officiers s''efforcent d''organiser les insurgés afin de reprendre l''initiative. Ils espèrent reprendre le port pétrolier de Brega.

Sources : Reuters & Chine Nouvelle

 

 

Reuters & Chine Nouvelle