La Russie a estimé mardi que les tentatives des Occidentaux pour renverser le colonel Mouammar Kadhafi bafouaient le mandat des Nations unies sur la Libye, qui autorise le recours à la force pour la seule protection des populations civiles.

"Le Conseil de sécurité de l''''Onu n''a jamais fixé pour objectif de renverser le régime libyen", a déclaré à Belgrade le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.  "Tous ceux qui cherchent actuellement à utiliser la résolution de l''Onu pour ce dessein violent le mandat des Nations unies". Il a ajouté que c''est pour cette raison que l''opposition libyenne refuse de négocier une trêve avec le gouvernement de Tripoli. "Il est crucial d''instaurer un cessez-le-feu", a-t-il ajouté.
La Russie s''était abstenue lors du vote, le 17 mars, de la résolution 1973 du Conseil de sécurité autorisant l''usage de la force en Libye.

Par ailleurs, l’OTAN  a mené mardi matin des raids sur Tripoli, Aziziyeh et Syrte, ville natale du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a annoncé l''agence officielle libyenne Jana. De son côté, l’OTAN   a annoncé avoir effectué des frappes «multiples» contre des centres de commandement des forces pro-Khadafi, y compris dans la région de Tripoli, dans la nuit de lundi à mardi.

Pour sa part,  le président du comité militaire de l''OTAN, l''amiral Giampaolo Di Paola, a expliqué à la presse, ce mardi, à Rome, que les frappes aériennes de l''OTAN avaient causé des "dommages assez significatifs" aux armes lourdes de Kadhafi, mais que les moyens encore à disposition des troupes gouvernementales restaient "considérables". Le mandat de l''OTAN n''autorisant pas les opérations au sol, "il est très difficile" d''éliminer la puissance de feu gouvernementale sur Misrata, a souligné l''amiral.

(Source : Reuters)