Des pirates somaliens ont annoncé avoir relâché mercredi un pétrolier italien et ses 22 membres d''''équipage après réception d''une rançon de plusieurs millions de dollars.

A Rome, le président du Conseil italien, Mario Monti, s''est réjoui dans un communiqué de l''issue de cette affaire. Le pétrolier, le "Savina Caylyn", avait été détourné début février à environ 800 milles des côtes somaliennes. L''équipage était composé de cinq Italiens et de 17 Indiens.

Selon les pirates, joints par téléphone par le bureau régional de Reuters à Nairobi, la rançon a été versée en deux temps par un avion.

"On vient tout juste de recevoir le solde de trois millions sur les 11,5 millions de dollars convenus. Nous avons abandonné le bateau", a déclaré l''un des pirates, un certain Abdiwali, de la ville portuaire somalienne de Haradhere. Le gouvernement italien n''a pas fait de commentaire sur la rançon.

Le navire, de type Aframax, dispose d''une contenance maximale d''un peu plus de 700 000 barils de pétrole, contre deux à trois millions pour les plus grands cargos. Le pétrolier, qui reliait le Soudan à la Malaisie, a été attaqué par un gang qui a notamment utilisé des lance-grenades.

Trois travailleurs humanitaires abattus

Un homme armé a tué vendredi trois travailleurs humanitaires somaliens dont deux étaient employés par le Programme alimentaire mondial (Pam), ont annoncé des responsables du développement.

L''attaque a eu lieu à Matabaan, dans une région du centre de la Somalie contrôlée par le groupe Ahlu Sunna, qui soutient le gouvernement du pays. Le meurtrier "a ouvert le feu et tué un travailleur d''une ONG locale et deux membres du personnel du Programme alimentaire mondial en pleine journée de distribution", a déclaré à Reuters un autre travailleur humanitaire. A Mogadiscio, un employé du Pam a confirmé que deux de ses collègues locaux avaient péri dans l''attaque.

Le mois dernier, le mouvement rebelle islamiste Al Chabaab, qui contrôle d''autres régions du centre et du sud de la Somalie, avait décrété une mesure d''interdiction frappant 16 organisations humanitaires.

Source : Reuters