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Ligue 1 - Paris SG : attention, encore un "petit"

9 mars 2013, 00:00

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Ligue 1 - Paris SG : attention, encore un "petit"

Qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions mercredi face à Valence (1-1, 2-1 à l’aller), le Paris SG doit se replonger dans le bain de la L1 samedi contre Nancy (19e), un nouveau "petit" sur sa route, après avoir trébuché deux fois de suite contre des sans-grade.

Les deux revers consécutifs en déplacement à Sochaux (3-2) et Reims (1-0) ont fait mal. Pas tant au classement, puisque le PSG demeure leader, que dans sa marge d’avance, qui en trois journées a fondu de six à deux points par rapport au 2e, Lyon.

Ces contre-performances ont ainsi enrayé la dynamique enclenchée par la victoire de prestige contre Porto début décembre en C1 (2-1), et mis en sourdine le mythe balbutiant d’une équipe intouchable en championnat.

Les propos de Leonardo au soir de la défaite en Champagne ont aussi semé le trouble. "On a peut-être une équipe faite pour l’Europe", avait lancé le directeur sportif parisien. Et pas pour la France ?

Ces déclarations venaient aussi contraster avec ce qu’avait dit le Brésilien à l’AFP le 26 février : "Sincèrement, il n’y a pas trop de connaissances (en France) du haut niveau, du football. Mais c’est notre challenge". Or, il n’est pas d’exemple de grands clubs européens, les Barça, Real ou Bayern, s’inclinant deux fois de suite à l’extérieur face à des équipes luttant pour le maintien...

Pourtant, le PSG s’était montré tout au long de la saison sérieux face aux équipes modestes. Hormis ses deux 0-0 concédés à Ajaccio, il avait battu toutes les équipes de la seconde partie de tableau : Valenciennes, Toulouse (deux fois), Bastia (deux fois), Brest, Reims (à l’aller), Sochaux (à l’aller), Evian, Nancy et Troyes.

Gestion des ego

Les déconvenues de Sochaux et Reims sont intervenues après deux excellentes séquences : la première à la suite du grand coup marqué à Valence (2-1), la seconde dans la foulée des deux clasicos remportés face à Marseille (2-0 en championnat et en Coupe de France).

"Nous avions gagné les trois (en fait cinq, ndlr) matches précédents (Valence), c’est normal qu’il y ait eu un peu de relâchement. Après la victoire à Valence, il y avait eu un problème surtout mental", avait relativisé l’entraîneur Carlo Ancelotti, qui avait aussi atténué la portée du revers à Reims, en partie attribué à la pelouse exécrable.

Cinq fois sur huit, le PSG s’est montré incapable de remporter les deux matches cernant un rendez-vous européen. "En championnat, c’est toujours compliqué de jouer des matches avant la Ligue des champions, on l’a vu les années précédentes avec d’autres équipes de Ligue 1", a reconnu le milieu Matuidi mercredi soir.

Quand on a la tête à l’Europe, recevoir Nancy n’est pas forcément la sinécure annoncée : dans quel état d’esprit seront les joueurs après avoir décroché le premier billet du club pour les quarts de C1 depuis 18 ans ? Relâchement ou motivation maximale ?

Il y a déjà un élément, et de taille, qui tranche avec les deux derniers matches contre des "petits" : le retour de Thiago Silva. Indisponible sur blessure pendant deux mois, le capitaine a réintroduit mercredi sa force tranquille au sein de la défense parisienne.

D’un autre côté, le club de la capitale disputera samedi son cinquième match en quinze jours, et la fatigue pourrait poindre. Le management d’Ancelotti sera du coup scruté, également sur le plan de la gestion des ego, notamment ceux de Sakho et Gameiro, froissés par leur sous-utilisation chronique.

A voir, aussi, ses choix pour l’entrejeu, où Matuidi brille toujours mais enchaîne beaucoup, et qui a enregistré le retour de Thiago Motta et l’arrivée de Beckham, outre Verratti, Chantôme et Pastore.

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Stany MAURICE