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Ligue 1 - Paris SG, cet ogre gagne-petit

19 mars 2013, 09:27

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Ligue 1 - Paris SG, cet ogre gagne-petit

 

Le Paris SG a épaissi son matelas de points d’avance sur le 2e de Ligue 1 (Lyon, relégué à cinq longueurs) avec son nul 2-2 à Saint-Etienne dimanche, mais a aussi appuyé la thèse d’une équipe étoilée qui paradoxalement peine à imposer son tempo et son jeu.
 
Deux paramètres délimitaient le contexte forézien : la "bête noire" que représentait l’ASSE pour le PSG (victoire des Verts 2-1 au Parc des Princes en L1 et aux tirs au but en Coupe de la Ligue), et l’absence de Ménez et Lucas (blessés), les deux explosives rampes de lancement.
 
Or le jeu du PSG repose souvent sur les démarrages foudroyants de ses ailiers en contre-attaque. Ces deux derniers étant forfait, il n’y avait quasiment plus sur la pelouse que Lavezzi et Ibrahimovic comme éléments offensifs côté parisien.
 
Pastore, milieu offensif aligné à gauche, est désormais obnubilé par son replacement défensif, pas toujours au point, et y laisse beaucoup d’énergie, ce qui l’empêche d’ailleurs fréquemment d’exister sur le plan physique après la pause.
 
"Pocho" et "Zlatan" devant, et tout le reste derrière, un schéma pour le moins timide. D’autant que Carlo Ancelotti disposait aussi de Gameiro, et que Lavezzi était visiblement émoussé, sans doute par la répétition des matches et des efforts.
 
Matuidi, comme d’habitude au four et au moulin, a bien remonté quelques balles, mais il était un peu seul dans cet élan.
 
Chantôme, titularisé en milieu droit, était là pour épauler Beckham dans la récupération, tâche qu’ignore ce dernier. La titularisation de l’Anglais serait-elle dès lors une fausse bonne idée ?
 
Laisser-aller ?
 
Jouant très bas, auteur de quelques ouvertures intéressantes mais coupable de déchet technique, le milieu de 37 ans a fait son âge dans le sens où il était dépassé dès que le jeu s’accélérait. Et qu’il ne défend quasiment pas. Le faire jouer implique dès lors d’ajouter un troisième milieu défensif et de perdre par conséquent de l’impact offensif.
 
Il manque peut-être aussi parfois un esprit conquérant dans cette équipe gorgée de talent, qui a parfois du mal à se faire mal, justement. "Il faut être plus constant dans le jeu et surtout dans le pressing", relève Jallet. "On s’aperçoit que quand tout le monde défend en avançant, c’est beaucoup plus facile de récupérer le ballon et maintenir l’équipe adverse sous pression. Quand on commence à reculer, les lignes s’étirent et ça laisse un peu plus d’espace".
 
Y aurait-il aussi dans le club de la capitale un certain laisser-aller ? A 2-0 au bout d’une vingtaine de minutes seulement, il y a pu y avoir du relâchement. Les deux buts furent aussi ses deux seuls tirs cadrés du match (contre six pour les Verts).
 
"On n’a pas su faire le break assez tôt pour annihiler leurs espoirs de revenir dans le match", remarque Jallet. "C’est forcément du gâchis, parce que quand on mène 2-0, on n’aime pas se faire rattraper".
 
C’est aussi à ce genre de détails qu’on voit que le PSG ne fait pas vraiment figure de patron incontesté de la L1. Ce qu’Ancelotti reconnaît en creux : "En seconde période, Saint-Etienne a élevé son niveau de jeu et a beaucoup poussé. Les Stéphanois ont joué avec beaucoup d’intensité. C’était plus difficile pour nous de gérer la possession de balle".
 
"Le résultat final est plutôt un bon résultat", a aussi dit le technicien italien. Sentence rare quand on a mené 2-0...