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L''Iran cherche à calmer le jeu avec les Occidentaux
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L''Iran cherche à calmer le jeu avec les Occidentaux
Invoquant un problème purement bilatéral, l''''Iran a invité samedi les puissances occidentales à se garder de provoquer une crise diplomatique majeure à la suite de la mise à sac de l''ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran par des manifestants.
Londres a ordonné la fermeture de la mission iranienne en Grande-Bretagne et le départ de tous les diplomates à la suite de l''attaque, mardi, de l''ambassade du Royaume-Uni par une foule. Cette dernière dénonçait les nouvelles sanctions imposées par les Britanniques à la République islamique, soupçonnée de vouloir se doter de l''arme nucléaire.
Londres a de son côté fermé son ambassade dans la capitale iranienne et rapatrié tout son personnel diplomatique après les incidents de mardi. La France, l''Allemagne, l''Italie et les Pays-Bas ont également rappelé leurs ambassadeurs en poste à Téhéran en guise de solidarité avec Londres.
"Le gouvernement britannique cherche à élargir à d''autres pays européens le problème existant entre Téhéran et Londres", a déploré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, cité par l''agence de presse officieuse Fars.
"Mais naturellement, nous avons dit aux pays européens de ne pas lier leurs relations avec la République islamique à ce genre de problèmes qui existent entre l''Iran et la Grande-Bretagne".
Les diplomates iraniens expulsés ont été accueillis avec des fleurs à l''aéroport Mehrabad de Téhéran par une centaine d''hommes et de femmes dont la plupart semblaient être des miliciens "bassidji" proches du régime.
"La foule brandissait notamment des banderoles affirmant notamment "Ambassade-nid d''espions fermée pour de bon".
Jeudi, les pays occidentaux ont nettement durci leurs sanctions à l''encontre de l''Iran.
L''Union européenne a fait un pas de plus vers un embargo sur le pétrole iranien. Les Vingt-Sept ont par ailleurs ajouté 180 noms de personnalités et d''entités à la liste des sanctions, qui vont d''une interdiction de voyager en Europe à un gel des actifs financiers.
Londres a de son côté fermé son ambassade dans la capitale iranienne et rapatrié tout son personnel diplomatique après les incidents de mardi.
La France, l''Allemagne, l''Italie et les Pays-Bas ont également rappelé leurs ambassadeurs en poste à Téhéran en guise de solidarité avec Londres.
L''incident risque d''isoler un peu plus le régime de Téhéran, soupçonné de nourrir des ambitions nucléaires de nature militaire et accusé par les Etats-Unis d''avoir comploté en vue d''assassiner l''ambassadeur d''Arabie saoudite à Washington.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a immédiatement présenté des excuses pour la mise à sac de la mission diplomatique britannique, une action qui a toutefois été applaudie par certains rivaux, tenants de la ligne dure du régime, du président Mahmoud Ahmadinejad.
Mais le premier personnage du régime iranien, l''ayatollah Ali Khamenei, Guide de la révolution islamique, est resté jusqu''ici silencieux, ce qui témoigne du malaise ressenti par la hiérarchie religieuse à l''égard de la crise.
Samedi, le président Ahmadinejad a cependant déclaré que l''Iran ne cèderait pas aux pressions. "Nous continuerons d''adhérer de toutes nos forces aux principes et aux valeurs de notre révolution même si le monde entier est contre nous", a-t-il lancé à un groupe de religieux, selon son site internet www.President.ir
Quant au religieux conservateur Ahmad Khatami, l''un des quatre imams chargés par le Guide des prières du vendredi, il a déclaré sans ambages:
"Je déclare tout net mon hostilité aux attaques et occupations de missions diplomatiques étrangères dans notre pays. Le raid mené par des étudiants créera un sentiment d''insécurité parmi les diplomates en poste en Iran", a-t-il souligné.
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