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L''Italie autorise ses avions à frapper en Libye
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L''Italie autorise ses avions à frapper en Libye
Jusqu''''ici, Rome mettait à la disposition de l''Otan plusieurs bases aériennes ainsi que huit avions pour des missions de reconnaissance et de surveillance mais ne voulait pas participer à des attaques contre les forces de Mouammar Kadhafi.
Face à la menace d''enlisement de la situation sur le terrain, Paris et Londres ont appelé récemment leurs alliés à muscler leur participation aux opérations.
Le gouvernement italien "a décidé d''accroître la flexibilité opérationnelle de ses avions en autorisant des actions contre des objectifs militaires spécifiques en territoire libyen dans le but de protéger la population civile", précise un communiqué des services du président du Conseil Silvio Berlusconi.
Cette décision d''engager l''aviation italienne dans des raids a été aussitôt dénoncée par le ministre Roberto Calderoli, membre de la Ligue du Nord.
"Nous faisons déjà suffisamment en offrant nos bases, un soutien logistique et une contribution au brouillage des radars" libyens, a dit le ministre de la Simplification Législative.
Si les alliés veulent que l''Italie en fasse plus en Libye, a-t-il ajouté, qu''ils l''aident donc à faire face à l''afflux des milliers d''immigrés qui débarquent dans le sud de l''Italie en provenance d''Afrique du Nord.
Pour Italo Bocchino, un parlementaire proche de Gianfranco Fini, le président de la Chambre des députés qui a rompu avec Berlusconi l''an dernier, les propos de Calderoli laissent présager une crise gouvernementale.
Le ministre de la Lega a répliqué que son mouvement saurait bien convaincre ses partenaires de la coalition gouvernementale qu''il est dans le vrai.
Les services de Berlusconi précisent que ce dernier a informé le président américain Barack Obama de sa décision lors d''une conversation téléphonique. Le chef du gouvernement italien va appeler les dirigeants européens concernés pour leur faire également part de cette décision.
Il va informer le Premier ministre britannique David Cameron et le secrétaire général de l''Otan Anders Fogh Rasmussen, et en parlera avec le président français Nicolas Sarkozy lors du sommet franco-italien de mardi à Rome.
L''Italie, ancienne puissance coloniale en Libye, était l''un des pays européens les plus proches de Tripoli avant le début de l''insurrection contre Kadhafi, avec lequel Berlusconi entretenait des relations amicales.
Reuters
 
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