Nous l’avions quitté en mauvais termes avec l’opinion publique et les médias, il revient en pleine lumière. « Du ferme ta gueule » à « Eid Mubarak maman », Samir Nasri ne tient plus le même discours face à une caméra de télévision. Et c’est tant mieux.

Que s’est-il passé de son but égalisateur, lors de France-Angleterre (1-1) au premier tour de l’Euro 2012, au but de la victoire pour Manchester City, contre Southampton (3-2), samedi dernier en Premier League ?

Pas grand-chose, le ‘Petit prince’ a toujours le même talent et le même caractère, sauf qu’il soigne un petit peu plus son image désormais. Vu les problèmes qu’il a connu en équipe de France après son dérapage et ses insultes envers un journaliste de l’AFP, il avait intérêt à redorer son blason et à se concentrer sur le terrain pour mettre entre parenthèse sa suspension chez les bleus.

Noyé dans une équipe en reconstruction dans l’équipe de Laurent Blanc, battue logiquement par plus forte qu’elle à l’Euro (en l’occurrence le champion des champions, l’Espagne), Nasri a ses repères au sein de Manchester City et sait exploiter la vitesse du jeu et les largesses défensives adverses en Angleterre.

Ce n’est donc pas un hasard qu’il marque des buts décisifs en ce moment pour son équipe, comme lors du Community Shield face à Chelsea et face aux Saints le week-end dernier. Passeur décisif pour Tevez et auteur du but de la victoire, le Français a livré une prestation pleine, s’imposant comme un vrai leader technique, aussi décisif que ‘Carlitos’. Nasri a ainsi obtenu un indice de satisfaction de 85% chez les fans de City, qui l’ont choisi comme ‘homme du match’ la semaine dernière.

Nasri symbolise la gnac qui habite Manchester City depuis son titre de champion. « C’était comme le dernier match de la saison passée (ou City vint à bout de QPR 3-2 pour empocher le titre), on a commence le match de la même façon. C’était un match difficile. (…) Mais je pense qu’on a montré du caractère. Nous n’avons pas paniqué. On savait qu’on pouvait le faire, on l’a fait l’année dernière et on le refera cette saison” analyse Nasri.

L’international a donc retrouvé l’usage de la parole. Samedi dernier, après son but, il a dévoilé un t-shirt ‘Eid Mubarak’ ce qui lui a valu un carton jaune, mais il n’a pas pour autant perdu son sens de l’humour pour souhaiter une bonne fête à sa maman. Les fans des Reds préféreraient sans doute qu’il ne puisse pas l’ouvrir de nouveau ce soir.