Moins cher, convivial, dépaysant... Nombreuses sont les raisons qui poussent les Réunionnais à s’essayer au camping. Si les campings de l’Ermitage et de l’Etang-Salé sont déjà bondés, de nombreuses structures dédiées à cette activité ont été créées dans l’île. Terrains tout équipé, camping à la ferme... Il y en a pour tous les goûts.(Photo : Le camping des Capucines, situé au pied du Piton Textor, mise sur la proximité avec la nature.)

Une tente, une bonne dose de convivialité et l’océan à portée de savates... Chaque année, en période de vacances scolaires, les campings de l’Etang-Salé et de l’Ermitage sont bondés. Les campeurs, le plus souvent des habitués de longue date, viennent des quatre coins de l’île pour planter leurs tentes sur ces sites. Et mieux vaut réserver à l’avance pour être sûr d’obtenir l’emplacement tant convoité.

 Au camping de l’Etang-Salé, certains effectuent leurs réservations plusieurs mois avant leur arrivée pour ne pas être pris au dépourvu. Mais désormais, ces deux sites doivent compter avec une concurrence de plus en plus importante et diversifiée. Car le camping est devenu tendance aujourd’hui dans l’île. Selon les chiffres de l’IRT, 14 campings sont présents aux quatre coins du département. Et les possibilités sont nombreuses. Les campeurs peuvent passer la nuit à la belle étoile dans une ferme pédagogique ou profiter de la fraîcheur du cirque de Salazie...

Une offre abordable et variée “Le camping, c’est l’occasion de se rapprocher de la nature. Et pour les enfants, c’est une expérience inoubliable !”, sourit Sabine Morel, propriétaire du camping des Capucines, situé dans les hauts de La Plaine-des-Palmistes. L’agricultrice et son mari, Johnny Chin-Thing-Fung ont ouvert leur structure d’hébergement au mois de septembre, l’année dernière.

Jean-François Acquier, propriétaire de la ferme pédagogique “Miel & Vie”, à Sainte-Anne, propose six emplacements de camping sur son site. Il soutient : “Il n’y a pas assez d’équipements pour les campeurs dans l’île. Nous avons quelques campings privés mais ça ne suffit pas car il y a une importante demande...”. Même constat du côté du camping des Capucines.

“Se rapprocher de la nature”

Les tarifs peu élevés des campings expliquent, en grande partie, leur popularité. Les structures les moins onéreuses proposent des prix à partir de 10 euros la nuit. “C’est aussi une activité qui permet de se rapprocher de la nature, confie Sabine Morel, notre camping est situé à 1 200 mètres d’altitude, au pied du Piton Textor. De là, les campeurs peuvent partir en randonnée au Piton Cabri, au Trou de Fer ou au volcan”. L’aspect convivial du camping séduit également de plus en plus de Réunionnais.

“Notre clientèle locale est plutôt familiale. Bien souvent, plusieurs familles viennent camper ensemble. Elles sont ensuite rejointes par des amis”, explique la propriétaire du camping des Capucines. Les plus douillets peuvent se lancer : le camping d’aujourd’hui mise sur l’équipement : douches, sanitaires, salle à manger... Certains proposent même du haut de gamme. Edvin Payet, propriétaire d’un kiosque pour les pique-niques, offre aussi un petit espace où planter sa tente. L’agriculteur, basé près de l’ENS (Espace naturel sensible) de Sainte-Marguerite, à Saint-Benoît, a équipé sa structure de toilettes sèches, d’une douche fonctionnant avec la récupération d’eau de pluie, d’un coin cuisine feu de bois... Le tout accessible aux personnes handicapées. Bref, l’esprit camping... Mais cinq étoiles.

Dans les forêts de l’île, il est officiellement interdit de camper. Une tolérance est par contre accordée par l’ONF sur les aires d’accueil du public, après autorisation, et à condition de ne camper qu’une nuit et de ne pas laisser sa tente en place la journée, elle doit être montée le soir et enlevée le matin.