Le processus de paix au Proche-Orient ne pourra pas connaître de progrès significatifs tant que le gouvernement israélien sera dirigé par Benjamin Netanyahu, estime un haut responsable palestinien.

Il juge que la question des colonies dans les territoires occupés va demeurer un obstacle qui ne pourra pas être levé par l''''actuel gouvernement israélien dominé par le Likoud et auquel participent des représentants ultranationalistes comme le ministre des Affaires étrangères, Avidgor Lieberman.

Les négociations sous l''égide des Etats-Unis ont repris le 2 septembre après des mois d''interruption, mais ces pourparlers sont menacés en raison de la fin du moratoire de dix mois sur les activités israéliennes de peuplement en Cisjordanie.
Le président palestinien Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu se sont rencontrés trois fois avant la fin du moratoire le 26 septembre. Mais samedi, l''Organisation de libération de la Palestine (OLP) a annoncé que les discussions ne pourront reprendre qu''après l''arrêt définitif de la colonisation.

Tentant de sauver cette reprise du processus de paix, Américains et Européens ont appelé les dirigeants israéliens à prolonger le moratoire afin de donner du temps à la négociation. Netanyahu a rejeté cette demande de gel. Il semble donc  que les positions des deux parties soient inconciliables.

Pour Israël, la question des colonies et celle du tracé des frontières d''un futur Etat palestinien ne peuvent être abordées que dans le cadre des négociations de paix. Pour les Palestiniens, ces aspects doivent être réglés au préalable car la Cisjordanie, occupée depuis la guerre de 1967, est l''un des deux territoires sur lesquels reposera l''Etat palestinien. L''autre est la bande de Gaza sous contrôle du Hamas. Mahmoud Abbas exposera la situation aux délégués de la Ligue arabe réunis vendredi en Libye. Cette rencontre sera suivie d''un sommet arabe samedi.

Sources :Reuters