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L''OM, la preuve par trois
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L''OM, la preuve par trois
Pour la troisième année consécutive, Marseille remporte la Coupe de la Ligue, au détriment de Lyon (1-0 a.p.). A peine entré en jeu en prolongation, Brandao a inscrit le but qui permet à l''''OM de sauver sa saison et d''obtenir un billet européen.
Au Stade de France, il a vécu «le plus beau», et maintenant, le plus fou. Une troisième Coupe de la Ligue d''affilée, record historique, la quatrième de sa carrière d''entraîneur, mais aussi un trophée acquis au bout de nulle part, au bout d''une ligne droite parsemée de défaites. Et au bout du bout de ce 13e match, une finale, une victoire, sous le signe de son protégé, Brandao. L''homme qu''il a fait revenir du Brésil, décisif en Ligue des champions à Milan et décisif samedi face à Lyon (1-0 a.p). Didier Deschamps peut serrer les poings et lever les yeux vers les étoiles. Le ciel dionysien n''a pas oublié Marseille, qui a signé samedi une victoire précieuse, celle qui lui assure un avenir européen en Ligue Europa la saison prochaine, mais aussi celle de la réconciliation. Quelques minutes durant, l''OM et ses dizaines de milliers de supporters ont oublié les deux derniers mois et tout ce qu''ils y ont perdu. Ils ont oublié aussi la pauvreté du spectacle proposé pour ne retenir que la victoire. Peu importe la manière, elle était forcément belle.
La soirée ne restera pas dans les annales
Frédéric Thiriez se gargarisait d''ailleurs vendredi de la beauté de l''affiche de «sa» finale. Un intérêt qui, longtemps, est seulement resté de papier glacé. Glacé comme l''ambiance dans un Stade de France endormi par l''indigence des débats, une grosse heure durant (zéro tir cadré des deux côtés, assorti d''un festival d''imprécisions et autres passes ratées). Si l''adjectif «olympique» est par la force des choses souvent, dans le monde sportif, corrélé au mot «jeu», ils n''ont jamais été aussi lointains que ce samedi soir. Et si les duels olympiques se distinguent par leur niveau d''intensité et de spectacle, celui-là aura parfaitement fait exception à la règle. Sans relief, avec une équipe de Marseille qui mettait le pied sur le ballon (57%) et une équipe de Lyon dans l''attente comme à son habitude, la soirée ne restera pas dans les annales.
Une heure de jeu à attendre
Une heure de jeu à attendre la première occasion à se mettre sous la dent, cette tête d''Amalfitano repoussée comme il peut par Lloris sur son poteau droit (65e), ça a fait long. 104 minutes à attendre le premier but de la soirée, aussi. Pénible dans sa construction, imprécis à l''approche des 20 derniers mètres (6 hors jeu, zéro tir cadré du match), Lyon a fait preuve d''une oisiveté coupable et peu compréhensible. La culture de la gagne du camp d''en face, et sans doute la faim, ont donc fait la différence. Et sur ce centre rageur de Cheyrou, le but de Brandao, entré sept minutes plus tôt à la place de Loïc Rémy, venait libérer l''équipe qui, à défaut de bien voire même de jouer tout court, y a mis le plus de coeur. Même à ce moment-là, dans la conquête du ballon, dans la réaction attendue à vingt minutes de la fin, Lyon n''y était pas. Y a-t-il même jamais été ? On peut logiquement parler de premier rendez-vous raté, en attendant la finale en Coupe de France contre Quevilly dans quinze jours. Marseille, lui, n''avait qu''une chance. Ce trophée-là, il n''allait pas y couper.
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