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L''Onu défend son rôle dans l''arrestation de Laurent Gbagbo
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L''Onu défend son rôle dans l''arrestation de Laurent Gbagbo
Ce sont les Ivoiriens et non les puissances étrangères qui ont renversé Laurent Gbagbo, ont affirmé jeudi les Nations unies, qui doivent faire face à de nombreuses critiques sur le rôle de l''''Onuci lors de la chute de l''ex-président ivoirien.
Après quatre mois et demi de crise, le président élu, Alassane Ouattara, a officiellement pris lundi le pouvoir en Côte d''Ivoire après l''arrestation de Laurent Gbagbo grâce à l''aide des forces de l''Onu et des militaires français.
"L''impression fondamentale est que Gbagbo n''est pas parvenu à conquérir le coeur de la population", a indiqué à Abidjan le Sud-Coréen Choi Young-jin, l''envoyé spécial de l''Onu en Côte d''Ivoire, lors d''une conférence de presse.
"Il a sous-estimé les aspirations de la population et le mérite doit revenir au peuple ivoirien", a-t-il dit.
Ces déclarations de Choi interviennent alors que le président russe Dmitri Medvedev a dénoncé jeudi le rôle des casques bleus dans la crise, jugeant que l''Onu avait pris parti et qu''il s''agissait d''une "tendance très dangereuse".
L''intervention de l''Onuci dans la bataille d''Abidjan, conjuguée au soutien à l''insurrection en Libyen, illustre un nouveau virage des Nations unies, souvent taxées d''immobilisme.
Lors des opérations militaires ayant conduit à la reddition de Laurent Gbagbo, deux hélicoptères de l''Onuci et cinq de la force française "Licorne" sont intervenus, détruisant plus d''une dizaine d''armes lourdes et de blindés des forces de Laurent Gbagbo.
"Gbagbo a commis erreur sur erreur et à la fin, Gbagbo a tout perdu (...). Il a concentré toutes ses forces dans deux endroits et a regroupé 800 soldats dans sa résidence, tous lourdement armés", a rapporté Choi.
"Au sous-sol, il y avait une cache d''armes, dont 500 roquettes M21, et nous sommes intervenus pour détruire les lance-roquettes, empêchant un désastre", a-t-il souligné.
"Nous ne pensons pas que ce sont les soldats étrangers qui sont responsables de la chute de Gbagbo. Nous nous sommes concentrés sur les armes lourdes", a plaidé Choi, qui indique ainsi que l''Onuci n''a pas outrepassé les termes de la résolution 1975 du Conseil de sécurité qui "autorise tous les moyens nécessaires (...) pour empêcher l''utilisation d''armes lourdes contre la population civile".
L’inquiétude demeure
Sur le terrain à Abidjan, les cadavres, qui sont restés des jours sous le soleil en état de décomposition, sont peu à peu ramassés. Selon le représentant de l''Onu, la sécurité s''améliore "jour après jour".
L''Onuci a indiqué qu''elle effectuera 800 patrouilles par semaine et prêtera main forte aux soldats de Alassane Ouattara pour protéger les points stratégiques, comme les ports ou les établissements bancaires.
Mais les Abidjanais ne s''estiment pas encore pleinement en sécurité, en raison des pillages et des bruits de tirs.
"Les nuits sont un cauchemar. Nous voulons que le gouvernement de Ouattara restaure rapidement la sécurité", glisse Romuald Teki, habitant dans le quartier de Cocody.
Choi a reconnu que le quartier de Yopougon, un des fiefs des pro-Gbagbo, était encore dangereux.
Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué jeudi que des quartiers d''Abidjan sont encore jonchés de cadavres et que des pillages se déroulent dans l''ouest du pays.
(Source : Reuters)
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