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Lorsqu’on est en colère…

2 octobre 2012, 00:00

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C’est contre le communalisme. Contre tous ceux qui alimentent la haine et la méfiance entre les gens. Contre tous ceux qui nourrissent l’instinct de différence ou qui veulent faire croire que nous sommes différents les uns des autres. Alors que dans le fond, on est tous les mêmes. De simples êtres humains. On nous fait croire que parce qu’on n’est pas dans le même espace géographique ou alors qu’on n’est pas de la même couleur de peau, on est forcément dans un rapport conflictuel avec l’autre.

C’est aussi de la colère contre tous ceux qui refusent que ce pays avance dans une quête identitaire qui ne soit pas celle du repli sur soi. Or, la véritable quête identitaire, c’est dans le partage qu’on l’a fait. C’est une aventure où on se remet continuellement en question. Toute quête vise à apporter du bonheur. A une forme d’équilibre. L’être humain est congénitalement instable et fragile.

Mais, il est aussi profondément bon. C’est ce qui l’entoure qui peut le dévier de la bonne voie. De la voie juste.

C’est là qu’interviennent tous les oiseaux de mauvais augure. Ils sont là pour entretenir les fantasmes. Cela se vérifi e à tous les niveaux. Que ce soit dans son milieu professionnel, social ou personnel. On retrouve toujours autour de soi des personnes qui veulent faire le mal. Il ne s’agit pas ici d’être moralisateur. Mais, simplement, d’apprendre à débusquer ces imposteurs.

C’est aussi de la colère contre ceux qui nous dirigent, qui dirigent notre pays selon leurs humeurs. Etre responsables, c’est prendre des décisions. Et non pas de faire semblant. De laisser une situation se détériorer parce qu’on a peur de prendre la mauvaise décision. A la tête de ce pays, on a aussi des gens de cette nature.

Une colère volontairement dirigée contre ces dirigeants politiques qui nous donnent des députés et des ministres pour ce qu’ils représentent au sein de leurs communautés respectives. Alors qu’au fond, certains d’entre eux se signalent par leur déficit de compétence et de bon sens. Nous manquerait- il des gens de qualité dans ce pays ? Ce n’est certainement pas le cas. Mais, le niveau de bêtise peut parfois atteindre un tel sommet que certaines de ces compétences n’hésitent pas à exporter leurs talents ailleurs ou alors elles préfèrent, après leurs études, exprimer leurs aptitudes sur d’autres terres.

Cela fait des années qu’on nous parle d’unité nationale, de métro léger, de réformes dans de multiples secteurs… Cela fait des années qu’on parle sans agir.

 

Nazim ESOOF