L'US Navy avait été informée qu'Alexis "entendait des voix"

18 septembre 2013

18 septembre 2013, 05:44

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Reuters

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L'US Navy avait été informée qu'Alexis "entendait des voix"

La police de l'Etat de Rhode Island a averti le mois dernier la marine américaine que l'auteur de la fusillade de lundi au Navy Yard de Washington disait "entendre des voix".

L'information soulève de nouvelles questions sur les conditions dans lesquelles Aaron Alexis, ancien réserviste de la marine qui travaillait en tant que sous-traitant au Navy Yard, a obtenu le laissez-passer qui lui a permis de pénétrer sur le site et d'y tuer douze personnes avant d'être abattu.

Lors d'un déplacement professionnel effectué en août, l'homme âgé de 34 ans s'est conduit de façon si étrange que la police de Newport, dans l'Etat de Rhode Island, a donc cru bon d'en informer la marine.

Aaron Alexis disait être suivi par des gens qui "envoyaient des vibrations dans son corps", peut-on lire dans le rapport des forces de l'ordre, auxquelles il était allé se plaindre.

Il a expliqué avoir changé deux fois d'hôtel pour échapper aux bruits provenant du sol et du plafond des chambres où il logeait, assurant que ces poursuivants utilisaient "une espèce de machine à micro-ondes" pour l'empêcher de dormir.

"Etant donné les implications pour la base navale et le fait que le sujet concerné 'entendait des voix', j'ai pris contact avec la police" de la Navy, a expliqué un agent de Newport, ajoutant avoir faxé un rapport à ses interlocuteurs.

Selon CNN, Aaron Alexis avait par ailleurs pris contact avec deux hôpitaux pour anciens combattants, vraisemblablement pour obtenir une aide psychologique.

"Les premières informations indiquent qu'il s'agit d'un individu qui pourrait avoir souffert de troubles mentaux", a déclaré mardi Barack Obama à la chaîne de télévision hispanophone Telemundo.

"Le fait que nous n'ayons pas de système de vérification des antécédents suffisamment poussé nous rend plus vulnérables à ce genre de fusillades de masse", a-t-il poursuivi.

Au département de la Défense, on indique qu'Aaron Alexis a fait l'objet d'un "National Agency Check", une procédure de vérification de ses antécédents, en août 2007 et qu'il a été jugé apte à travailler avec du matériel classé secret-défense en mars 2008, une autorisation valable dix ans.