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Légalisation de l’avortement : la Plateforme pour la Vie envisage plusieurs coups d’éclat
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Légalisation de l’avortement : la Plateforme pour la Vie envisage plusieurs coups d’éclat
Les opposants à la légalisation de l’avortement envisagent une grève de la faim pour protester contre le vote de l’amendement du Code pénal. Une veillée de prières est aussi à l’agenda
La mise en circulation d’une pétition sur support papier et sur la toile a fourni un argument de taille à la Plateforme pour justifier sa farouche opposition à un amendement au code pénal visant à légaliser l’avortement dans quatre cas. Si le projet de loi est approuvé, les membres de la Plateforme envisagent d’avoir recours à une opération de privation volontaire de nourriture. La durée de cette action sera déterminée en fonction de l’évolution de la situation.
Quelques heures avant le début des débats à l’Assemblée nationale sur l’amendement au code pénal concernant la dépénalisation de l’avortement dans quatre cas spécifiques, les principaux animateurs de la Plateforme pour la Vie (PPLV) ont, lors d’une conférence de presse au Centre Marie Reine de la Paix, le lundi 28 mai 2012, réaffirmé leur opposition à ce projet de loi.
Pour soutenir leur prise de position, les membres de PPLV ont évoqué le résultat d’une pétition mise en circulation à l’initiative de ‘Generation Next Social Club’. «L’opération a été lancée vers midi samedi 26 mai 2012 et devait prendre fin dans la soirée le lendemain. Nous avons recueilli quelque 4000 signatures », explique Michaël Korimbocus, vice-président de Generation Next Social Club. « Le nombre de signatures recueillies en si peu de temps donne un aperçu de la forte opposition à l’adoption de cet amendement qui va légaliser l’avortement dans certains cas. Si nous devions prolonger la durée de l’opération, nous sommes confiants que nous aurions obtenu un nombre record de protestataires. »
La PPLV ne s’est pas contentée de cette pétition. Elle a bénéficié de l’appui et du savoir-faire informatique d’un autre groupe pour l’organisation d’un sondage sur la toile et qui invitait les participants à répondre par oui ou par non par rapport à ce projet de loi. « Les Nons ont surpassé les opinions qui se sont prononcées en faveur du projet d’amendement au code pénal. La progression du score a été telle que le gestionnaire du site qui hébergeait le sondage a décidé de stopper l’opération. Une preuve, s’il en fallait une, qu’il y a un large consensus pour empêcher que la légalisation de l’avortement devienne une réalité à Maurice », explique Jacqueline Leblanc, un des animateurs de la plateforme et également directrice de l’Action familiale.
La PPLV se propose d’organiser une veillée de prières dans la nuit du samedi 2 au 3 juin 2012 devant l’esplanade de la Cathédrale Saint Louis. Les paroisses de l’île ont été invitées à en faire autant.
La PPLV prépare à organiser une action au cas où le projet d’amendement au code pénal est adopté au moment du vote à l’Assemblée nationale. L’action de protestation s’articulera autour de la privation volontaire de nourriture sur une base symbolique ou sous la forme d’une privation d’aliment plus ou moins prolongée.
Lors de cette conférence de presse, Bashir Nazeer, conseiller à la mairie de Port-Louis,  a ouvertement apporté son soutien à la PPLV. Les autres animateurs de la plateforme dont Monique Dinan ou Jacky Sauvage ont profité de l’occasion pour réaffirmer leur position. « Nous sommes venus réaffirmer notre opposition à l’avortement. Nous avons également voulu souscrire à la démarche des évêques Mgr Maurice Piat, Mgr Ian Ernest et Mgr Alain Harel qui souhaitent que l’amendement au code pénal se fasse autour du principe de double effet aux termes duquel un fœtus peut subir les répercussions irréversibles de la décision d’un médecin traitant à sauver la vie d’une femme enceinte », soutient Romy Mootoosamy qui présidait la conférence de presse.
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