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L’affaire des victimes de la vente à la barre: Harish Boodhoo refuse d’être libéré
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L’affaire des victimes de la vente à la barre: Harish Boodhoo refuse d’être libéré
Traduit en cour de district de Port-Louis, ce 23 avril, pour être libéré sous caution à la demande de Raffick Goolfee, Harish Boodhoo refuse que ce dernier paie sa caution. Il rejette aussi la proposition du magistrat d’être libéré sur parole et demande que la charge retenue contre lui soit rayée.
C’est, en effet, contre la volonté de Harish Boodhoo que Raffick Goolfee, agent politique du PTr de Plaine-Verte, a essayé de payer la caution de l’homme de Belle-Terre. Celui-ci l’a catégoriquement refusé et a demandé des explications à la cour quant à la démarche de l’agent politique.
Tout commence en début d’après-midi, quand la CID de Port-Louis sud accompagne l’accusé en cour. C’est cette même cour qui, dans la journée, émet un ordre demandant que Harish Boodhoo soit présenté pour être libéré sous caution. Mais ce dernier, n’étant pas au courant de ce qui se tramait, refuse de s’adresser à qui que ce soit «Je veux voir ma femme», lance-t-il à l’égard des policiers.
Face à face Boodhoo/Goolfee
Les choses vont prendre une autre tournure avec l’entrée en cour de Raffick Goolfee. Ce dernier s’approche de Harish Boodhoo et s’adresse à lui: «C’est moi qui vais payer votre caution». S’ensuit une prise de bec entre les deux hommes dans l’enceinte même de la cour en présence des policiers.
«Je ne vous connais pas», lui répond un Harish Boodhoo visiblement énervé.
«Je suis venu pour vous sortir de là», enchaîne Raffick Goolfee.
«N’importe qui vient payer ma caution avec n’importe quel argent, et vous croyez que je vais accepter cela», rétorque l’accusé.
A partir de là le ton commence à monter.
«En tout cas, ce n’est pas l’argent de la drogue», glisse Raffick Goolfee
«La police doit agir immédiatement. Cet homme n’a pas le droit de me parler», lance alors Harish Boodhoo en direction des policiers pendant que ces derniers obligent Goolfee à s’éloigner.
«Je ne te laisserai pas mettre le feu à ce pays», crie Raffick Goolfee en direction de Boodhoo.
«Vous devez prendre des mesures immédiates. Il est en train de me harceler», lance cette fois Harish Boodhoo à l’inspecteur Boodhun.
La police demande à Raffick Goolfee de quitter les lieux. Ce dernier obtempère. Le calme revient dans la salle d’audience.
Entrée en scène du magistrat
Dès l’arrivée du magistrat, Harish Boodhoo se met debout et fait une déclaration. Il veut des explications de la cour sur les raisons de sa présence. Il relate ensuite en détail l’incident qui vient de se produire. La cour l’informe que c’est Raffick Goolfee qui a fait une requête pour payer sa caution qui avait été fixée à Rs 1 000, lors de sa comparution le mardi précédent.
Boodhoo informe alors le magistrat qu’il refuse que cette personne, qu’il dit ne pas connaître, règle les frais de justice à son nom. «Comment saurais-je d’où provient cet argent…» explique t-il au magistrat. «Quelle garantie ai-je que je ne serais pas, par la suite, l’otage de cette personne ou même que je ne serais pas victime de chantage de sa part?», demande t-il à la cour dans le même souffle.
Le magistrat proposera, par la suite, de revoir les conditions de libération de l’accusé. Le magistrat proposant même de le libérer sur parole. C’est à dire sans caution. Mais ce dernier refuse. Il veut que la charge d’avoir participé à un rassemblement illégal, retenue contre lui, soit rejetée.
«Et si je vous libère sans aucune condition?», demande le magistrat après lui avoir expliqué que la cour a le pouvoir de revoir le premier jugement en ce qu’il s’agit de la caution.
«Je sortirai et je commettrai une autre offense non-violente encore plus grave que celle dont on m’accuse», répond Harish Boodhoo. «Je veux que la cour entende ma motion pour que la charge soit rayée», ajoute t-il.
Le magistrat fixe alors une date pour que soit entendue la motion de Harish Boodhoo. C’est lundi prochain que la cour entendra le plaidoyer de ce dernier.
Harish Boodhoo reprend dès lors le chemin de la prison de Beau-Bassin.
 
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