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L’agitation reprend dans la Grande île : Trois morts
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L’agitation reprend dans la Grande île : Trois morts
La situation sociale dégénère à Madagascar. Hier, mercredi 4 mars, Tana et d’autres régions connaissent une journée agitée. Les forces de l’ordre tirent sur les manifestants faisant trois morts et plusieurs blessés. 
Le sang a coulé dans la capitale malgache, hier, mercredi 4 mars. L''''intervention des forces de l’ordre pour empêcher les partisans du maire destitué d''Antananarivo de tenir un sit-in sur la Place du 13-Mai a dégénéré en affrontement mortel.
Vers 17 heures, les militaires ont ouvert le feu pour disperser des manifestants dans le quartier populaire d''Isotry.  Un marchand de pistaches de la localité été tué sur le coup.
L’affrontement entre les forces de l’ordre et les partisans d’Andry Rajoelina était prévisible.  Dès 8h00, ce mercredi 4 mars, toutes les rues menant vers la Place du 13 mai à Analakely au centre de la ville, ont été barricadées par les forces de l''ordre.
Les partisans d’Andry Rajoelina ont, malgré tout, tenté d''investir les lieux. Pour les en empêcher, les militaires ont fait usage du gaz lacrymogène. La foule paniquée a pris la fuite, provoquant  des bousculades et faisant des blessés.
Après s’être retirés dans les rues adjacentes, les manifestants sont revenus vers le centre-ville et ont lancé des pierres en direction des forces de l’ordre. Ces derniers ont riposté en faisant usage de leurs armes. On a, alors, assisté à des courses poursuites dans différents quartiers de la capitale.
Par ailleurs, les troubles ont aussi atteint les provinces. A Ambositra, non loin de Fiananrantsoa, des opposants ont manifesté pour réclamer la démission du Président e la délégation spéciale nommé par le président Ravalomanana. Deux manifestants sont tombés sous les balles des forces de l’ordre. L’un d’eux est âgée de 12 ans. On déplore, également,  de nombreux blessés.
Le chef de l''état, Lors d''un conseil des ministres, tenu hier matin, le Président Ravalomanana, a une fois de plus réitéré l''urgence du rétablissement de la sécurité sur le territoire malgache. Le sentiment dans les milieux officiels est qu’il faut respecter les droits de tout un chacun à la grève, mais que les autorités ont le devoir de veiller à la liberté et à la sécurité de ceux qui ne veulent pas y participer.
  « Pour empêcher l’anarchie, les lois seront appliquées et la population est tenue de les respecter », a déclaré Marc Ravalomanana.
Tout indique que l’Etat durcit le ton vis-à-vis des manifestants dans la rue. Cela alors que les négociations entre les émissaires de deux camps avancent très lentement.
 
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