La situation se détériore à Madagascar. L’armée a tiré sur des partisans du maire d’Antananarivo qui marchaient sur le siège de la Présidence de la République. On déplore plusieurs morts et des blessés dont un journaliste étranger.

Comme le craignaient de nombreux observateurs, la situation sociale s’est détériorée ce samedi 7 février à Antananarivo. Les choses se sont compliquées à la fin du rassemblement appelé sur la place par Andry Rajoelina, le maire déchu de la capitale malgache. La foule qui voulait prendre d’assaut le Palais présidentiel en a été empêché par des militaires qui ont fait feu. On déplore plusieurs morts.

Tôt le matin, les partisans d’Andry Rajoelina, commencent à se  rassembler sur la Place du 13 mai au centre de la ville. Au fil des heures la foule grossit pour atteindre plusieurs dizaines de milliers de personnes quand le maire destitué prend la parole. Andry Rajoelina dit sa volonté de prendre le pouvoir à Madagascar. Il déclare que « vu le vide légal et constitutionnel, je serai le président de la Haute Autorité de transition ». Il donne également le nom du Premier ministre « qui sera chargé de former un gouvernement ». C’est Monja Roindefo, 43 ans, le fils de feu Monja Jaona, l’ancien dirigeant nationaliste, originaire de Tuléar et  président du Monima.

A la fin des discours, le foule à qui on avait demandé de prendre possession du Palais présidentiel se dirige vers Ambotsirohitra, à Antaninarenina, non loin de l’Hôtel Colbert. Andry Rajoelina et Monja Roindefo sont dans le cortège. Après des pourparlers qui prennent fin rapidement, des militaires tirent sur la foule. C’est la débandade, des corps gisent sur la chaussée. Des ambulances arrivent pour transporter des blessés à l’hôpital. Selon  des témoins un journaliste d’une radio internationale et un cameraman de la RTA, une télévision privé de Madagascar seraient morts. 

La foule s’est repliee sur la Place du 13 mai. La situation demeure très tendue.

Crédits Photos: TV5 et sobika.com

Jrme BOULLE